Daniel Chomette (Secrétaire général d'Unité SGP Police FO) était ce mardi l'invité de Véronique Jacquier dans le Grand Soir Sud Radio, afin d'évoquer le discours sur la sécurité intérieure que doit prononcer le président Macron demain. Discours auquel duquel le chef de l'État devrait dévoiler les contours de la nouvelle police de sécurité du quotidien.
"Une dizaine de personnes, qui envisageaient des attentats contre des hommes politiques et des mosquées, ont été interpellées"
Avant de revenir sur ces futures annonces, notre invité a réagi à l'actualité en commentant l'arrestation ce mardi, en région parisienne et dans le Sud-Est de la France, de dix personnes, soupçonnées d'avoir voulu s'en prendre à des hommes politiques. "Je n'ai pas plus d'information, hormis ce qui a été dévoilé dans la presse", nous a-t-il d'abord indiqué, précisant que les services concernés "conservent les infos au chaud, au moins le temps de mener les investigations nécessaires". Daniel Chomette nous a tout de même confirmé qu'il s'agissait bien d'une opération menée dans le cadre d'une enquête diligentée contre Logan N, un militant d'extrême droite : "Il y a autour de cet homme, interpellé en juillet, toute une structure mise en place avec un certain nombre de personnes. Il y a eu un coup de filet ce matin avec une dizaine de personnes interpellées qui envisageaient des attaques, des attentats contre des hommes politiques et des mosquées", a-t-il ainsi précisé, affirmant qu'à son avis "le passage à l'acte pouvait être imminent".
"La police du quotidien : ça peut être intéressant, mais il ne faut pas refaire les erreurs commises par le passé"
Concernant la police du quotidien, notre invité dit comprendre le concept et son utilité mais milite pour que l'État se donne les moyens de ses ambitions, sous peine de reproduire les échecs passés. "On comprend le principe et on est en attente de détails parce que cela veut tout et rien dire. Remettre au goût du jour l'ancienne police de proximité sous une forme moderne, ça peut être intéressant, mais il ne faut pas refaire les erreurs commises par le passé en ne mettant pas les moyens humains et matériels pour la mise en application", prévient-t-il. "Nous sommes extrêmement vigilants ! Encore une fois, le concept peut être bon dès lors qu'il y a une véritable concertation avec les policiers et les organisations syndicales (...), il faut un diagnostic local dans chaque ville, il faut mettre en place tout un arsenal, simplifier la procédure pénale pour soulager nos collègues dans les investigations (...), supprimer des tâches indues pour que l'on puisse remettre dans policiers dans les quartiers et il faut aussi moderniser la police avec du matériel numérique", poursuit-il.
"Nous souhaiterions quand même que l'on rentre dans le détail, ça fait déjà plusieurs mois que cette police du quotidien est évoquée et on peine à comprendre ce qu'ils souhaitent vraiment", a-t-il conclu, un brin sceptique. Verdict dès demain.
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