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Inondations : faut-il déclarer des zones inhabitables ?

Par Jean Baptiste Giraud

Face aux inondations à répétition dans certaines zones, faut-il aller jusqu'à déclarer certaines zones inhabitables ?

Devrait-on implanter des zones boisées à la place d’anciennes habitations situées en zones inondables ? "Déclarer des zones inhabitables face aux crues, le sujet ne doit pas être tabou", a déclaré le ministre Christophe Béchu en déplacement dans le Pas-de-Calais.

Inondations : prendre des mesures radicales

Ailleurs en France, des maires ont déjà pris les devants, parfois avec des mesures radicales. C’est le cas de Sébastien Leroy, maire (LR) de Mandelieu-la-Napoule et membre de l’AMF. Une ville régulièrement victime de crues, où 8 personnes avaient perdu la vie en 2015. Pour faire face aux inondations, décision a été prise de détruire plusieurs villas. "Chaque territoire a ses spécificités. Aujourd’hui, face aux événements climatiques, on doit métamorphoser nos villes", explique-t-il.

"À Mandelieu, nous avons voulu inclure un volet de renaturation. On achète des biens immobiliers pour les détruire et les rendre à la nature. Cela permet au cours d’eau de retrouver sa place." S’agit-il d’expropriation ? "Nous sommes restés dans une démarche de négociation amiable. Nous discutons avec les propriétaires. Il faut savoir que les communes ne peuvent pas acheter des biens au prix qu’elles déterminent. Il est fixé par les Domaines."

 

 

"Le moindre dossier prend des années"

"Le fonds Barnier, financé par l’État, possède des critères spécifiques et est plus difficile à mettre en œuvre. Il reste aussi peu doté en moyens. Tout cela fait que l’on préfère que le propriétaire vende volontairement, et puisse se reloger dans la même ville." "Nous en avons racheté sept pour 4 millions d’euros, explique Sébastien Leroy, maire (LR) de Mandelieu-la-Napoule . Depuis 2020, nous avons investi près de 40 millions d’euros sur la ville. Ce sont des financements 100% communaux. Tout le problème est que les finances communales sont pillées par l’État."

Déclarer des zones inhabitables face aux crues, "cela fait longtemps que ce n’est plus un tabou. Mais chaque territoire est différent. Quand on a de vastes plaines dans le nord de la France où l’eau monte et reste, certains sont plus exposés que d’autres. Mais on parle de centaines d’habitations. Il faudrait que l’État ait beaucoup plus de moyens. Et, surtout, il faudrait que la réglementation et la loi changent. Le moindre dossier sur les inondations prend des années, voire des décennies."

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