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G. Longuet : "Un recul des capacités de l'Etat au nom de la sécurité"

Par Jérémy Jeantet

L'ancien ministre de la Défense estime que les possibilités d'action de l'Etat en matière de sécurité ont reculé depuis 40 ans.

Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, l'ancien ministre de la Défense Gérard Longuet est revenu sur la mise en place de l'état d'urgence à la suite des attentats de Paris, vendredi dernier."L'état d'urgence permet des perquisitions administratives et non judiciaires, a précisé le sénateur Les Républicains de la Meuse. L'administration doit pouvoir intervenir en amont or elle ne le pouvait pas. Les perquisitions, ces 48 dernières heures, auraient dû être demandées par les juges et là, la police, l'Intérieur, se libèrent de cette tutelle et sont beaucoup plus efficaces.""Rétrospectivement, on peut se poser la question de savoir si on n'a pas été, le Gouvernement et la France collectivement parce qu'on aurait pu le rappeler à l'ordre, un peu léger au regard de cette capacité des policiers d'intervenir en amont", a ajouté Gérard Longuet.Pour l'ancien ministre de la Défense, les "capacités de recueil d'informations" des forces de l'ordre sont "considérables" : "On a la capacité d'identifier les personnes suspectes, mais après on ne peut rien faire. Le pouvoir administratif doit se soumettre aux juges."Une analyse qui pourrait, selon lui, justifier une modification de la Constitution comme l'a proposé le président de la République : "Il y a eu un recul depuis 40 ans des capacités d'action de l'Etat au nom de la sécurité. S'il faut changer la Constitution pour rétablir ce pouvoir, j'y suis favorable."

Regardez l'interview de Gérard Longuet, sénateur Les Républicains de la Meuse et ancien ministre de la Défense, invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat
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