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François de Rugy : "Un référendum, pourquoi pas ?"

François de Rugy était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 20 mai 2020 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

François de Rugy interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 20 mai 2020 à 7h40.

Toujours membre de LREM, François de Rugy, député LREM de Loire-Atlantique et ancien ministre, revient sur la création du neuvième groupe à l’Assemblée nationale. Il souhaite qu’il "apporte des idées, des propositions dans le débat", car 9 groupes c’est "un record". "Quand l’Assemblée nationale a été élue à la proportionnelle intégrale en 1986 il n’y avait que 5 groupes", rappelle-t-il.

"Je trouve que ça n’est pas tellement le moment" de se séparer, mais "sur le fond, espérons que cela amène des propositions concrètes et constructives". "L’écologie a besoin de propositions concrètes et constructives, pas d’idéologies, pas de postures, pas de solutions magiques qui, évidemment, ne marchent pas."

"J’ai souhaité inscrire l’écologie au cœur d’un mouvement majoritaire", précise-t-il pour expliquer la raison qui l’a poussé à rejoindre le mouvement d’Emmanuel Macron en 2017 et ne pas rejoindre le nouveau groupe de l’Assemblée. "Je souhaite que le mouvement La République En Marche intègre davantage les préoccupations écologiques en plus des préoccupations économiques et sociales qui vont être majeures dans les mois qui viennent."

 

"J’ai toujours été un partisan du référendum"

La crise du Covid-19 devrait entraîner un changement au niveau politique et social. Les rumeurs parlent d’une dissolution de l’Assemblée nationale et d’un remaniement. Sur ce sujet, le député de Loire-Atlantique n’est pas contre un référendum : "j’ai toujours été un partisan du référendum". Une solution pour répondre à la crise politique, économique et sociale qui est "totalement inédite". "On a commencé avec une crise sanitaire, mais nous avons plongé déjà depuis plusieurs semaines dans une crise économique".

"Pourquoi pas, dans des circonstances comme celles-là, rassembler les Français autour de propositions nouvelles." Une nécessité puisque, selon lui, "ce n’est pas le programme de 2017 qui va nous permettre de sortir de la crise." "Pourquoi pas, en effet, un référendum ?"

"Je trouve qu’il serait intéressant de discuter avec les uns et les autres." Selon l’ancien ministre, "le groupe En Marche, le gouvernement et peut-être même le Président ont tout intérêt à dialoguer avec les autres groupes" afin de trouver "des terrains de consensus". L’ancien ministre ne se prononce toutefois pas sur le sujet de ce théorique référendum. "Nous voyons qu’il y aura besoin à la fois de consolider un certain nombre de dispositifs de protection sociale, et en même temps il y aura besoin de faire un certain nombre de changements."

 

"La dissolution de l’Assemblée ne me paraît pas adaptée"

Le député estime toutefois que pour résoudre la crise politique en France, "la dissolution de l’Assemblée ne me paraît pas adaptée à moins de deux ans de la fin d’un mandat", bien qu’il concède qu’il "va falloir redéfinir les priorités d’action et un programme d’action".

Sur le remaniement possible au gouvernement, il ne l’exclut pas, mais ne l’attribue pas à la crise sanitaire. "Chacun sait que ça avait déjà été envisagé avant la crise, avant les élections municipales. Ça peut évidemment toujours arriver dans un mandat de 5 ans."

 

"Je suis plutôt favorable au 28 juin" pour le deuxième tour des Municipales

M. de Rugy rappelle que lors des Municipales, en temps normal, "entre les deux tours il y a 5 jours". "Nous avons plus d’un mois devant nous" pour organiser le deuxième tour. "Essayons de trouver un consensus."

"À titre personnel je suis plutôt favorable au 28 juin" pour le deuxième tour des municipales, "si l’épidémie ne reprend pas." La campagne sera "bien sûr" un peu modifiée "en ne faisant pas de meetings par exemple", explique-t-il au micro de Sud Radio. "À ce moment-là, il n’y a pas de raisons de repousser à plus tard les élections municipales" si les conditions sanitaires sont garanties.

 

"Il va y avoir des difficultés pour un certain nombre d’industries et d’entreprises."

Le Canard Enchaîné a, dans son édition du 20 mai 2020, dévoilé l’intention de Renault de fermer son usine historique de Flins-sur-Seine ainsi que 3 autres usines en France. Pour l’ancien ministre de l’Écologie, "il faut concilier plus que jamais écologie et économie". Sur ce sujet "le secteur de l’industrie automobile est un secteur clé, comme l’aéronautique." "Le monde d’après, nous y sommes déjà."

Le député ne se prononce pas sur les révélations du Canard Enchaîné mais rebondit sur les annonces d’un cadre de Renault sur l’accélération de l’électrique dans la gamme du constructeur et le tout électrique en 2030, "ce qui n’avait pas été envisagé jusque-là". "La crise peut être un accélérateur de changement."

"Jusqu’ici l’État a tout fait pour qu’il n’y ait pas de casse économique et sociale", contrairement à d’autres pays, mais François de Rugy ne se fait pas d’illusions : "il va y avoir des difficultés pour un certain nombre d’industries et d’entreprises." "Notre priorité est de réduire la casse et de conduire un certain nombre de transformations pour rebondir."

 

"Ciblons ces aides sur l’achat de véhicules propres"

La voiture reste néanmoins un moyen de locomotion fondamental pour une majorité de Français. François de Rugy juge toutefois qu’en ville "les Français redécouvrent les vertus du vélo qui est sûr et sain par rapport aux transports en commun." Le secteur automobile va avoir besoin d’aides pour le soutenir "au moins temporairement". "Ciblons ces aides sur l’achat de véhicules propres", propose-t-il.

 

"Il y a eu une pénurie des masques pour le personnel soignant."

Concernant les propos d’Emmanuel Macron sur le fait qu’il n’y a pas eu de rupture sur les masques masques, qui ont choqué l’opinion, François de Rugy estime que "dans notre pays on en vient très vite à polémiquer sur tout et n’importe quoi" rappelant notamment la polémique visant Roselyne Bachelot lorsqu’elle était ministre de la Santé. "Gardons-nous des polémiques."

"Il y a eu une pénurie en France des masques pour le personnel soignant et, surtout, si nous avions voulu généraliser pour les Français qui sortaient le port du masque, nous n’aurions pas été en mesure de le faire." Il appelle à une évaluation de la part de l’Assemblée nationale de "ce qui a marché et ce qui n’a pas marché".

 


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