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Éric Meyer (Sud Rail) : "On demande que des assises du ferroviaire soient tenues"

Par Mathieu D'Hondt

Éric Meyer (Secrétaire fédéral du syndicat Sud Rail) était ce lundi l'invité de Véronique Jacquier dans le Grand Journal de 18h.

Éric Meyer (Sud Rail) : "On demande que des assises du ferroviaire soient tenues"

"À l'avenir, il n'y aura plus de recrutement au statut à la SNCF". Cette petite phrase prononcée ce lundi par le Premier ministre Édouard Philippe est venu confirmer l'idée que le gouvernement voulait en finir avec le statut des cheminots. Une annonce qui n'a pas manqué de faire réagir l'ensemble des syndicats et notamment Sud Rail, qui dénonce l'orientation gouvernementale ainsi que le recours aux ordonnances pour réformer la SNCF, tout en appelant à l'unité des mouvements syndicalistes.

"La méthode des ordonnances est violente"

Invité de Véronique Jacquier dans le Grand Journal de 18h, le secrétaire fédéral du syndicat Éric Meyer a ainsi réaffirmé la détermination de ses semblables. "Nous, on s'inscrira dans la grève et la manifestation nationale prévue le 22 mars et demain, on sera porteur d'un mandat pour avoir un mouvement dur mais dans l'unité syndicale", a-t-il d'abord assuré. "On discutera ensemble, demain, du calendrier, de la meilleure méthode et de la meilleure date pour enclencher un mouvement de grève", a-t-il insisté. Et l'intéressé de ne pas exclure qu'un mouvement puisse intervenir avant celui du 22 mars, compte tenu de la situation. "Oui c'est possible ! Si l'ensemble des organisations syndicales se mettent d'accord, c'est tout à fait possible", a-t-il ainsi indiqué.

Quid du recours aux ordonnances ? Selon lui, ce choix n'est pas admissible et trahit la volonté du gouvernement de ne pas s'engager sur la voie du dialogue. "La méthode est violente. Aujourd'hui, à travers les positions d'Édouard Philippe, tout semble déjà décidé. On convie les syndicats à s'inscrire dans une pseudo-concertation. Les conclusions nous semblent déjà écrites", a-t-il déploré. "À travers les déclarations d'aujourd'hui, on nous annonce la fin du statut, on nous annonce plein de choses et derrière on nous convie à une concertation. Ce n'est pas ce que l'on veut !", a-t-il encore souligné avant de réclamer davantage de pourparlers : "Nous, on ne souhaite pas que le débat public sur les missions du service public ferroviaire soit confisqué. On demande - à l'image des assises de la mobilité il y a quelques semaines - que des assises du ferroviaire soient tenues avec l'ensemble des parties prenantes : régions, associations d'usagers, syndicats de cheminots. Et, à l'issue de ces assises, on pourra envisager de légiférer". Aujourd'hui, il me semble que le gouvernement fait un peu les choses à l'envers", a-t-il conclu.

>> Retrouvez l'intégralité de l'interview d'Éric Meyer, invitée du Grand Journal de 18h

 

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