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Dominique Bussereau n'est "pas dans un état d'esprit d'opposition systématique"

Par Jérémy Jeantet

Invité de Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, Dominique Bussereau s'est montré plutôt ouvert à la collaboration avec l'exécutif, même s'il a alerté contre une nouvelle baisse des dotations aux collectivités territoriales.

Bruno Le Maire a annoncé la couleur : tout le monde devra faire des efforts pour que le budget 2017 rentre dans les clous du pacte de stabilité européen, à savoir ne pas dépasser 3 % de déficit public. Tout le monde, "collectivités territoriales" y compris.

Sur le plateau de Territoires d'Infos, sur Sud Radio et Public Sénat, Dominique Bussereau, président de l'Association des départements de France, a tenu à avertir le gouvernement : "Les collectivités territoriales, ça fait trois ans qu'elles sont soumises à une baisse de la dotation globale de financement. On ne peut pas, indéfiniment, avoir cette baisse de ressources. J'en ai parlé avec Édouard Philippe, nous voyons le président de la République dans quelques jours. On ne peut pas demander, à la fois, aux collectivités territoriales de payer à la place de l'État et diminuer ce qu'on leur doit."

Hormis sur ce point, le président Les Républicains du conseil départemental de Charente-Maritime ne s'est pas montré critique envers le nouvel exécutif. S'il avait été élu député, il a d'ailleurs confié qu'il aurait siégé parmi les "constructifs", dans "le groupe président par Franck Riester et Stéphane Demilly". "Je ne suis pas dans un état d'esprit d'opposition systématique, comme nous l'avons été, parfois de manière caricaturale, y compris pendant le quinquennat de François Hollande", a ajouté Dominique Bussereau.

Même chose pour les ordonnances, dont il juge l'utilisation "tout à fait légitime", ou encore les pistes de réforme du code du travail, confiant qu'il est "pour toutes les souplesses".

Réagissant aux propositions du comité d'éthique, qui s'est prononcé mardi pour une ouverture de la PMA pour les couples lesbiens et les célibataires, Dominique Bussereau a exprimé son accord avec cette position : "Je pense que c’est une proposition sage. On peut ouvrir la PMA comme le propose le comité d’éthique. Il faut tenir compte de la réalité. Il faut arrêter de gesticuler à la manière de Sens Commun sur ce sujet."

C'est au final pour la droite que Dominique Bussereau a exprimé les critiques les plus fortes. Une partie de la droite, en tout cas, celle représentée notamment par Laurent Wauquiez. S'il ne cite jamais nommément l'ancien maire du Puy-en-Velay, l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy n'a pas fait de mystère de son jugement de la ligne incarnée par le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes : "Si Les Républicains voulaient partir sur la droitisation, nous n’en serions plus. S'ils sont capables de faire ce qu’était l’UMP voulue par Chirac avec les gaullistes et les centristes, on y a toute notre place. Si on veut en faire une citadelle autour de la cathédrale du Puy, ce n’est pas exactement notre tasse de thé. On va voir comment les choses se présentent. La défaite de Sarkozy après un quinquennat où il avait réussi à sauver un certain nombre de choses était due à une droitisation. Quand on va trop à droite, on voit ce qu’il vient de se passer avec Emmanuel Macron et avec la social-démocratie de François Hollande en 2012."

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