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David Rachline (FN) : "On doit être concentré sur l'avenir, c'est ce qu'on a fait lors du séminaire"

Par Mathieu D'Hondt

David Rachline (Sénateur-maire FN de Fréjus) était ce lundi l'invité politique de Sud Radio.

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Alors que le Front national vient d'achever un séminaire de deux jours consacré à la refonte du parti, le sénateur-maire de Fréjus (Var) et cadre de la formation d'extrême droite, David Rachline, était ce lundi l'invité politique de Sud radio.

Bonjour David Rachline, avant de parler du Front national, nous allons parler de votre région car on s'inquiète du risque d'incendie exceptionnel dans le massif des maures et de l'Esterel, des massifs forestiers qui sont fermés. Vous n'étiez pas dans votre région ce week-end puisque vous étiez au séminaire de votre parti, avez-vous des nouvelles de Fréjus ? Est-ce que des informations spéciales sont données aux touristes ?

Oui, c'est vrai que les massifs forestiers sont interdits par arrêté préfectoral. Les comités communaux des feux de forêts assistent les pompiers, dans le cadre de patrouilles, pour faire le maximum et ainsi éviter les drames que nous avons vécus dans un certain nombre de cas récemment. Tout le monde est en alerte en quelque sorte.

On va revenir au FN, le séminaire a eu lieu pendant 2 jours ce week-end, on a l'impression en vous écoutant vous ainsi que d'autres figures du parti comme Florian Philippot que tout s'est finalement déroulé dans une ambiance sereine, plutôt apaisé. On a presque le sentiment que le Front national est l'unique parti politique à avoir résisté à la vague Macron qui a quand même bouleversé le paysage politique.

Ce n'est pas parce que l'on s'est parlé sereinement qu'on ne s'est rien dit. Je crois qu'on avait besoin de débriefer après ces grandes séquences électorales qui ont eu lieu et qui ont été majeures pour notre pays. Séquences qui ont conduit notre mouvement politique, et Marine Le Pen en particulier, à rassembler un nombre d'électeurs que nous n'avions jamais rassemblé par le passé. Nous avons franchi une étape supplémentaire et nous avons voulu étudier ensemble ce qui avait fonctionné et ce qui avait moins bien fonctionné et surtout quel était le grand projet de société que nous voulons proposer aux Français au moment où la cote de popularité du président de la République s'effrite considérablement. Un moment où, je le crois, les Français réalisent la réalité de sa politique.

La cote de popularité de Marine Le Pen baisse aussi. 28% d'opinion favorable selon un dernier sondage Ifop pour Fiducial, ce n'est pas énorme pour quelqu'un qui est arrivé au second tour de la présidentielle avec près de 11 millions de voix.

C'est l'effet défaite à l'élection présidentielle, c'est évidemment jamais facile. On aurait préféré l'emporter et gagner en popularité, cela va de soi. Aujourd'hui, on doit être concentré sur l'avenir, c'est ce qu'on a fait au moment de ce séminaire...

...Marine Le Pen est-elle toujours la figure de ce parti ?

Mais bien sûr, elle est notre dénominateur commun, elle est celle qui nous rassemble. C'est elle qui nous a amenés au second tour de cette présidentielle, qui a rassemblé 11 millions d'électeurs au second tour, qui doit permettre cette refondation et qui a la légitimité pour aller consulter les adhérents dans les prochains mois, faire avancer notre mouvement, le rendre plus performant, le rendre encore plus rassembleur.

Justement, ce côté participatif avec vos adhérents, c'est une manière de leur "refiler la patate chaude", parce que les "chefs" n'arrivent pas vraiment à se mettre d'accord ?

D'abord, il y a des positions qui nous ont rassemblés. On a réaffirmer, au soir de ce séminaire, de manière unanime, notre attachement à la souveraineté de notre pays, notre attachement à la lutte contre cette Union européenne technocratique et fédérale. Sur l'immense majorité des thèmes, nous sommes clairement rassemblés. Ce qui nous divise est beaucoup moins important. Pour autant, c'est important d'avoir de la respiration démocratique dans un mouvement politique. c'est important de savoir ce que pensent les adhérents. On a aussi parlé de notre mode de fonctionnement, nos organes internes, de la manière dont on veut former nos dirigeants nos élus...

...est-ce un bon calcul de ne s'adresser uniquement qu'aux adhérents ?

Écoutez, c'est bien normal que ce soit les adhérents qui soient consultés, ceux qui sont membres de ce grand mouvement politique. Ils souhaiteront peut-être en changer le nom d'ailleurs, ou vouloir prendre une forme plus rassembleuse, plus efficace dans son organisation. Ce sont eux qui sont légitimes en quelque sorte pour parler précisément de ce mouvement politique. Ensuite, ce sera à nous d'aller convaincre le plus grand nombre de Français de la pertinence de notre projet. 

A l'heure des bilans, qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ?

Nous avons essayé de voir cela dans notre organisation interne, dans les argumentaires que nous avons utilisés. Mais beaucoup de choses ont aussi fonctionné. Ne voyons pas le mal partout, quand on rassemble 11 millions de Français, personne ne s'attendait à ce qu'on soit aussi fort au second tour. 

Dans ces 11 millions justement, y avait t-il uniquement des sympathisants des valeurs FN ou est-ce qu'il y avait aussi des votes de protestation ?

Il y avait de tout évidemment mais il y avait d'abord et avant tout l'adhésion au projet patriote que porte Marine. Nous voulons faire gagner ces idées patriotes et c'est pour ça que nous sommes mobilisés aujourd'hui parce que nous voyons bien que les solutions qui sont portées par Emmanuel Macron sont strictement les mêmes que celles qui étaient portées par Monsieur Hollande par la passé, c'est-à-dire qu'on respecte les exigences de l'union européenne en baissant les APL, en baissant l'ISF et en faisant l'ISI qui va frapper les commerçants et ceux qui investissent en particulier dans l'immobilier, dans les investissements locatifs, tout ça est catastrophique. On fait aussi des économies sur le dos des collectivités territoriales, 13 milliards, alors qu'elles sont exsangues. On fait des économies sur le dos de la défense alors qu'on a besoin de notre armée. Il faut s'opposer à ça.

>> Retrouvez l'intégralité du podcast de l'interview :

 

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