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Dartigolles : "Le début du quinquennat de Macron cumule le pire de Sarkozy et Hollande"

Par Benjamin Jeanjean

Auteur du livre Macron, entreprise de démolition, le porte-parole du Parti Communiste Olivier Dartigolles était l’invité du Grand Matin Sud Radio ce mardi pour évoquer le premier bilan de l’action du chef de l’État depuis un an.

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"C'est un inventaire, car les choses vont tellement vite qu’on a presque la possibilité d’oublier les premiers pas du macronisme au printemps dernier. Le premier bilan est celui d’une destruction, tant sur le plan économique que social, sur des grandes questions qui font selon moi la marque de notre pays : Liberté, Égalité, Fraternité". Au micro de Sud Radio, Olivier Dartigolles n’y va pas par quatre chemins. Son dernier livre, Macron, entreprise de démolition (éditions de l’Atelier), ne devrait probablement pas être le livre de chevet à la mode à l’Élysée ces prochaines semaines. Celui qui est également conseiller municipal de Pau (Pyrénées-Atlantique) et porte-parole du Parti Communiste revient dans le Grand Matin Sud Radio sur cet inventaire sans concession de l’action du président de la République.

"Une politique de droite particulièrement brutale"

"Le masque est tombé : ce n’est absolument pas une politique équilibrée et bienveillante, c’est une politique de droite particulièrement brutale qui sera inefficace et qui a fait le choix de soutenir les premiers de cordée, le monde de la finance, les fameux 1%. Je dis dans le livre qu’Emmanuel Macron a été le candidat choisi par le monde de la finance et les médias. Sur les derniers mois de la campagne présidentielle, on voit à quel point un tapis rouge, un pont d’or s’est déroulé sous ses pieds. Il a été élu, certes, mais sans adhésion populaire à son projet. (…) On nous disait qu’il y aurait des libertés pour les entreprises, mais qu’en même temps on sécuriserait davantage les itinéraires professionnels. Ce n’est absolument pas le cas. Concernant les migrants, on nous disait qu’il faudrait réfléchir à la situation mais qu’on aurait en même temps une approche humaine. Ce n’est absolument pas le cas", clame-t-il avant de s’attarder plus particulièrement sur le sort des migrants.

"On vit quelque chose de détestable"

"La situation actuelle des migrants et des mineurs est la honte de la République. En 2008, on arrive à mobiliser des milliards d’euros pour sauver le système financier, et la France est aujourd’hui en incapacité de tendre la main aux plus démunis de ce monde, les réfugiés, alors qu’elle rayonne normalement dans le monde entier sur les valeurs des Droits de l’homme. (…) On vit quelque chose de détestable, il y a dans cette politique des relents droitiers et xénophobes qui cherchent le bouc-émissaire. Quand ce n’est pas le réfugié, c’est le demandeur d’emploi, présenté comme quelqu’un qui ne penserait qu’à tricher tout au long de la journée", dénonce-t-il.

Selon Olivier Dartigolles, "le début du quinquennat de Macron cumule le pire de ce qu’il y a eu chez Sarkozy et Hollande". "Il n’y a pas de rupture, pas de nouveau monde, mais beaucoup de communication. Les médias feraient d’ailleurs bien de regarder parfois derrière les opérations de com’. Pour l’instant, il n’y a aucun résultat. On ne parle plus de théorie de ruissellement (arroser les plus riches pour que tout le monde y trouve son compte), mais de premiers de cordée. Le PDG de Lactalis me semble aujourd’hui être plus dangereux pour notre pays que les réfugiés que nous accueillons", ajoute-t-il.

Réécoutez en podcast toute l’interview d’Olivier Dartigolles dans le Grand Matin Sud Radio

 

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