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Danièle Obono : les vœux de Macron ? "Du foutage de gueule !"

Par La Rédaction

Danièle Obono, députée la France insoumise était l’invitée du “petit déjeuner politique” de Philippe David le jeudi 2 janvier sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Danièle Obono interviewée par Philippe David sur Sud Radio le jeudi 2 janvier à 7h40.

Danièle Obono et la France insoumise s'apprêtent à vivre une année 2020 aventureuse, entre la mobilisation contre la réforme des retraites et les élections municipales qui s'annoncent dans moins de trois mois. Alors pour la nouvelle année, la députée "souhaite le meilleur, la santé et un travail qui paie vraiment", à tous les Français. "Un travail qui paie vraiment à travers une augmentation du SMIC, mais aussi à la retraite, que le gouvernement retire sa mauvaise réforme car ça va être un recul social majeur", insiste-t-elle.

 

L'augmentation du SMIC, de 1,2% au 1er janvier n'est pas suffisant pour l'élue de la France insoumise. "Les profits n'ont jamais été aussi importants. D'où viennent-ils ?", s'interroge-t-elle. "On le voit encore en période de grève, quand les salariés ne vont pas travailler, ça coûte de l'argent. Ça veut dire qu'ils produisent des richesses", estime la porte-parole du mouvement. "Ce serait naturel que ceux qui produisent les richesses puissent en profiter", appelle-t-elle de ses vœux, espérant "une véritable revalorisation dans le secteur privé comme dans le secteur public". 

 

"Emmanuel Macron ne s'est pas adressé aux Français"

Les vœux d'Emmanuel Macron, n'ont de vœux que le nom, selon Danièle Obono qui estime "qu'au bout d'une minute, tout le monde a compris que c'était plus du foutage de gueule que des vœux". Si la députée souhaite "une fin de crise rapide", elle précise pourtant que l'on pourra "commencer à discuter et à négocier une meilleure réforme quand il aura retiré son mauvais projet". Selon elle, "c'est Macron qui veut un durcissement", jugeant son discours "très dur, d'une totale incompréhension vis-à-vis des grévistes""Il ne s'adressait pas aux Français mais à une partie de son électorat", déplore-t-elle en reprenant l'expression de Jean-Luc Mélenchon. "C'était plus une déclaration de guerre que des vœux". 

Pour régler cette crise, peut-on avoir recours au référendum ? "Ça peut être un outil", répond Danièle Obono qui précise "qu'il n'y a pas besoin de tourner autour du pot". Une seule injonction chez les Insoumis, "qu'il retire sa réforme !". "Que voulez-vous négocier quand dans le fond c'est une mauvaise réforme", insiste-t-elle. Selon la députée, "à partir du moment où il refuse d'augmenter la part dévolue aux retraites dans la richesse produite, mécaniquement les retraites vont baissées".

Danièle Obono déplore que le gouvernement "n'est pas en train de détruire le système de retraites, il le vide de sa substance", dénonçant un "mensonge par omission", de la part de l'exécutif. Alors, elle donne rendez-vous pour la grande manifestation du 9 janvier prochain, la première de l'année. "J'espère qu'il y aura le plus de monde possible pour faire reculer le gouvernement", appelle-t-elle, rappelant que les Insoumis seront bien dans les différents cortèges.

Une légion d'honneur jugée "provocante"

La fin d'année n'a pas seulement été marquée par les vœux présidentiels, mais aussi par les remises de légions d'honneur. Et parmi elles, celle de Jean-François Cirelli, patron de BlackRock France, un fonds d'investissement. "Une provocation" pour la députée. "Qu'on m'explique quels sont les services rendus à la France ! Ce qui est sûr, c'est qu'il rend service à la finance et aux amis d'Emmanuel Macron", s'insurge Danièle Obono. Une nouvelle preuve qu'Emmanuel Macron "ne s'adresse pas aux Français, qu'il n'a pas l'intérêt général en tête", pour l'élue qui propose une alternative. "C'est une légion de déshonneur, si on devait donner la légion d'honneur, on doit la donner aux grévistes, car eux se battent pour l'intérêt général", propose-t-elle, dénonçant l'opposition "entre deux mondes". 

De la rue aux urnes. Après un début d'année qui sera bien évidemment marqué par les grèves et les manifestations, la France insoumise se prépare également à peser de son poids dans les élections municipales du 15 et 22 mars prochain. "Nous, on est prêt, on travaille à fédérer le peuple et tous les mouvements, les collectifs qui vont dans le sens de se réapproprier un pouvoir au niveau local, à remettre en cause les choix d'austérité, à expérimenter une forme de démocratie locale", lance Danièle Obono. Mais la formule de l'union des gauches "ne marche plus", selon elle. "Faire une addition des étiquettes, je ne crois pas que ça donne envie aux citoyens de se mobiliser", estime-t-elle. La députée préfère "avoir sur le fond des dynamiques, des campagnes avec des programmes de véritables changements au niveau local". Alors, la France insoumise participera bien "à des dynamiques citoyennes", même "avec d'autres sensibilités politiques", prévient Danièle Obono.

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