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Damien Abad sur les excuses aux harkis : il y a "beaucoup de générosité électorale là-dedans"

Damien Abad, député LR de l'Ain, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 21 septembre 2021 sur Sud Radio.

Damien Abad interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 21 septembre 2021 à 8h15.

Damien Abad : "Nous allons demander une commission d’enquête à l’Assemblée nationale" sur l'affaire des sous-marins

Jean-Yves Le Drian a déclaré que la décision de l’Australie sur les sous-marins est une "rupture de confiance" et appartenait à "une époque révolue". Un Conseil de Défense restreint se tient à ce sujet à l’Elysée le 21 septembre 2021. "Je pense que ce n’est pas que la responsabilité des Américains et que la France doit aussi faire l’éclairage : est-ce qu’on savait ? Pourquoi est-ce qu’on n’a pas vu arriver cet arrêt du contrat en tant que tel ?", interroge Damien Abad qui annonce que les députés vont "demander une commission d’enquête à l’Assemblée nationale pour faire la lumière sur les dysfonctionnements, si dysfonctionnement il y a eu, dans la diplomatie française". Pour le président du groupe LR à l’Assemblée, néanmoins, cela "ne se fait pas entre alliés". "C’est le symbole, aussi, du recul de la France sur la scène internationale."

"La surréaction du ministre des Affaires étrangères montre certainement que tout n’est pas clair"

Pour certains, cette rupture de contrat devrait conduire la France à sortir de l’OTAN, mais ce n’est pas l’avis de Damien Abad. "Ce n’est pas le fait que la France soit dans le commandement intégré de l’OTAN qui fait qu’on a perdu ce contrat", estime-t-il. Les raisons, pour le député de l’Ain, peuvent être "industrielles", "diplomatiques"… "c’est un problème de relations entre nos alliés et la France et de la place de la France".

Damien Abad semble soupçonner des zones d’ombre, ce qui justifierait "la surréaction du ministre des Affaires étrangères" qui "montre certainement que tout n’est pas clair". Tout comme "l’absence de la ministre des Armées". Il demande donc que lumière soit faite et que "si l’Assemblée nationale n’accepte pas notre mission d’enquête, que le Sénat puisse la prendre". "Parce qu’il faut qu’on comprenne."

 

Damien Abad : "Il faut aussi que la France demande un sommet extraordinaire de l’OTAN"

Le député LR fait remarquer que "l’Australie ne dit pas la même chose que la France, sur le degré d’information du gouvernement français, et on a besoin de savoir parce que ce sont des milliers d’emplois, et des milliards d’euros qui sont perdus". "Et c’est surtout l’humiliation que la France a subie sur la scène internationale."

Emmanuel Macron et Joe Biden, président des États-Unis, n’auraient pas encore échangé, les discussions étant justement préparées lors du Conseil de Défense restreint. Une situation qui surprend le député de l’Ain qui estime, en outre, qu’un "échange téléphonique ne suffira pas". "Il faut aussi que la France demande un sommet extraordinaire de l’OTAN pour voir quelle est sa place et quelle est la place des alliés." Il juge nécessaire que "la France retrouve son rang". Damien Abad, qui demande "des résultats dans la diplomatie française", souligne que celui qui "était prévu comme le contrat du siècle devient le fiasco du siècle".

 

"Les harkis peuvent compter sur les députés Les Républicains pour mettre en application la réparation"

La communauté Harki a reçu des excuses officielles de la part d’Emmanuel Macron, et donc de la France, lors d’un discours le 20 septembre 2021. "Je suis heureux pour les Harkis qui méritent cette reconnaissance, qui méritent cette réparation", explique Damien Abad. "C’est un nouveau pas, un pas important, historique." Toutefois, le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale ne manque pas de souligner qu’il y a "beaucoup de générosité électorale là-dedans". "J’aurais préféré qu’il y ait d’avantage de sincérité politique." Pour lui, "on aurait pu le faire plus tôt".

Il rappelle que les députés LR avaient déjà fait "des propositions" que le gouvernement n’a pas suivies. "Le sujet est trop grave pour qu’on puisse polémiquer : moi ce que j’attends simplement c’est que ce discours d’hier ne reste pas lettre morte. Et donc les harkis peuvent compter sur les députés Les Républicains pour mettre en application la réparation et la reconnaissance qu’ils méritent."

Emmanuel Macron "est très actif avec le chéquier de la France"

Outre les réparations aux Harkis, Emmanuel Macron a fait de nombreuses promesses, estimées à plus de 6 milliards d’euros, depuis que la campagne électorale est lancée et bien qu’il ne soit pas officiellement encore candidat à sa succession. "Il est très actif avec le chéquier de la France", souligne Damien Abad, et notamment "sur le plan de la dépense publique française". "Je lance un cri d’alarme : on ne pourra pas indéfiniment endetter la France, raser gratis et ne jamais rembourser."
Il rappelle que "la vérité, c’est que la dette d’aujourd’hui ce sont les impôts de demain". "On ne construit pas une politique économique simplement à coups de chèques", alerte le député de l'Ain.

Damien Abad : "La prolongation du pass sanitaire ne peut pas aller après l'élection présidentielle"

Le pass sanitaire pourrait être prolongé au-delà du 15 novembre, même si la situation épidémique s'améliore en France. Une prolongation qui se justifie "certainement dans certains lieux et territoires" pour Damien Abad qui pose deux conditions : "que ce ne soit pas ad vitam aeternam, et qu'elle s'accompagne de la levée d'un certain nombre de gestes barrières dont le masque". "On ne va pas vivre tout le temps avec le masque sur nous", lance le député qui note que dans l'hémicycle "tout le monde porte le masque alors que tout le monde a le pass sanitaire".

Evoquée par l'Elysée, "la territorialisation est intéressante" pour Damien Abad qui souligne toutefois que "les Français se déplacent" et craint des exodes vers les départements où la restriction est levée, le week-end. "Cette prolongation ne peut pas aller après l'élection présidentielle", somme le parlementaire pour qui le projet de loi doit s'inscrire "dans le temps court". "Il va falloir à un moment donné sortir de l'état d'urgence sanitaire", appelle-t-il.

 

Les Républicains attendent "une seule candidature, unique, avant Noël"

Si Les Républicains semblent être dans le brouillard dans ce début de campagne présidentielle, le député de l'Ain rappelle "qu'après le brouillard, vient le soleil". "Samedi il y a un vote, ce sont les militants qui choisissent", rappelle Damien Abad. Des militants qui auront le choix entre une primaire ouverte ou une désignation en congrès. "On attend la réponse des militants", avant que le parti se mette "en ordre de bataille" pour organiser le mode de désignation du candidat.

Le patron des LR à l'Assemblée souhaite avoir "une seule candidature, unique, avant Noël". Avec Xavier Bertrand et Valérie Pécresse ? "Je suis optimiste parce que cette fois-ci nous sommes dans la peau des challengers, il y aura une candidature unique", assure Damien Abad. "Les candidats se parlent, les choses doivent se décamper progressivement", rassure-t-il en confiant être "plutôt favorable à l'option du congrès". Un choix conforté par la primaire des écologistes "quand vous voyez le score étriqué et la prime à la radicalité".

 

"Ni Eric Zemmour, ni Marine Le Pen ne sont en capacité de battre Emmanuel Macron"

Possible candidat pour 2022, Eric Zemmour aurait-il sa place dans une primaire LR ? "Non !", répond d'emblée Damien Abad. "On n'a rien à voir avec Eric Zemmour, il vit sur le fait que la société française n'est réconciliable, que l'affrontement est inévitable entre les Français", assure le député qui attend du polémiste "son programme présidentielle". "Quand on est pessimiste, comme il l'est en permanence, comment peut-on donner de l'espoir aux Français, comment peut-on dire que l'on va changer le monde quand on préfère le passé au présent et à l'avenir ?", s'interroge-t-il.

Pour le député, "Eric Zemmour n'a rien à faire dans une primaire des Républicains", rappelant que "ni Eric Zemmour, ni Marine Le Pen ne sont en capacité de battre Emmanuel Macron". Sur le deuxième tour, Les Républicains seraient "les seuls à installer le match contre Macron et les seuls à pouvoir le battre", affirme-t-il. Et si les militants LR semblent de plus en plus séduits par Eric Zemmour, c'est grâce à "l'attrait et une surexposition médiatique" du candidat non-déclaré. Damien Abad précise respecter "le polémiste qu'il est", estimant partager "un certain nombre de constats".

 

Damien Abad : "Les Verts sont vraiment un parti différent des autres"

Après les primaires écologistes qui ont vu Yannick Jadot et Sandrine Rousseau se qualifier pour le second tour, les résultats "confirment les limites d'une primaire", analyse Damien Abad pour qui "les Verts sont vraiment un parti différent des autres", dénonçant "une prime à la radicalité". "Je ne veux pas d'une présidentielle où seul Macron représenterait le camp des raisonnables, face au camps des extrêmes et de la radicalité", craint le député LR qui propose "une alternance responsable".

 

 

 

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