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Bruno Retailleau sur la candidature de Xavier Bertrand : "ça n’est pas un scoop"

Par La Rédaction

Bruno Retailleau, sénateur de Vendée et président du groupe LR au Sénat, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 25 mars 2021 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Retailleau crise
Bruno Retailleau, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio, le 25 janvier, dans "le petit déjeuner politique".

Bruno Retailleau : "Xavier Bertrand a "parfaitement le droit, d’annoncer sa candidature quand il veut"

Xavier Bertrand a créé la surprise en annonçant, mercredi 24 mars sa candidature pour les élections présidentielles sans passer par une primaire. Bruno Retailleau ne souhaite "pas commenter plus" cette annonce. "D’abord, ça n’est pas un scoop", estime le sénateur de Vendée puisque Xavier Bertrand a toujours été opposé à la primaire, mais, surtout, "la première angoisse des Français, ça n’est pas de savoir qui sera candidat : la première angoisse des Français c’est de savoir s’ils vont pouvoir se faire vacciner", rapporte-t-il.

Xavier Bertrand a "parfaitement la liberté, le droit, d’annoncer sa candidature quand il veut". "Il n’y a pas de problème pour moi", précise le président du groupe LR au Sénat. Quant à la primaire au sein des Républicains, "elle aura lieu", assure le porte-parole. Elle permettra de départager les candidats car, pour ce faire, "il faut bien voter". "La démocratie, c’est le vote : il ne faut pas en avoir peur".

 

"Macron n’est plus un rempart vis-à-vis de Le Pen"

La Présidentielle 2022 va se tenir dans un peu plus d’un an, mais, pour Bruno Retailleau, "on est à une année-lumière des présidentielles, parce que ce qui change tout c’est la crise, et les Français n’ont pas la tête à ça". L’hypothèse d’un second tour opposant Macron à Le Pen, comme en 2017, se précise. "Je combats ce face-à-face", souligne le sénateur LR. "Je pense que seul un candidat de droite, de ma famille politique d’ailleurs, peut perturber ce système-là", affirme-t-il. Pour le sénateur, d’ailleurs, "Emmanuel Macron n’est plus un rempart vis-à-vis de Mme Le Pen".

 

"Il faudra ramener de l’ordre en France"

Xavier Bertrand a distillé les grandes lignes de son programme où le régalien est à l’honneur. "La grande leçon de ce quinquennat c’est évidemment la faillite sur le plan régalien", déplore Bruno Retailleau, notamment sur le plan de l’immigration et sur l’insécurité "avec une hyperviolence". "C’est le trou noir du macronisme", résume le sénateur pour qui "on a franchi un cap sur l’insécurité puisque même le milieu rural désormais, même les villes moyennes, les petites villes, sont désormais impactées".

"Il faudra ramener de l’ordre en France, alors qu’Emmanuel Macron a généré le désordre", prévient le potentiel candidat LR. Comme Xavier Bertrand, Bruno Retailleau critique également le centralisme du gouvernement Macron : "il faut jouer la proximité avec les maires, les départements et les régions". Malgré l’annonce de la candidature du président du conseil régional des Hauts-de-France, "on fait partie de la même famille politique", rappelle Bruno Retailleau, qui toutefois souligne qu’il "faudra un départage".

 

 

Chez Les Républicains, une crainte majeure se répand : qu’une partie des élus et responsables se tourne vers LREM et qu’une autre partie vers le RN. "Bien sûr qu’il y a la tentation", avertit le président du groupe LR au Sénat. "On l’a déjà vu en 2017 où certains d’entre nous sont allés à la soupe pour devenir ministre", estime Bruno Retailleau. "Emmanuel Macron est-il un président de droite ? Non. Il n’est pas un président de droite lorsqu’il génère le désordre", lorsqu’il conduit la France à être "la plus mal gérée d’Europe", estime le porte-parole LR.

"Il n’aura pas réformé la France, et la France ira plus mal à la fin de son mandat qu’elle n’allait au début", déplore le sénateur. Pour lui, les Français cherchent la clarté et "en ont marre des gens qui, en fonction de leur auditorat, changent d’avis, changent de pied en permanence".

 

"On a loupé chaque étape depuis un an"

La situation sanitaire est critique et la demande d’un confinement toujours plus dur se fait de plus en plus pressante, en particulier de la part des médecins et des responsables hospitaliers. "La situation commence à être dramatique", concède Bruno Retailleau. Face à la pandémie, "vous avez, en réalité, deux stratégies gagnantes", analyse-t-il. La première est celle appliquée en Asie, soit "la stratégie zéro Covid" qui consiste à "tester massivement, tracer et isoler les malades". La deuxième stratégie gagnante "c’est la vaccination, mais alors massive", appliquée par les USA ou encore Israël et en Grande-Bretagne. "Nous, on n’a ni l’une, ni l’autre", dénonce l'élu pour qui "on a loupé chaque étape depuis un an".

Pour limiter la pandémie, Bruno Retailleau suit Valérie Pécresse qui a demandé d’avancer les vacances de Pâques de deux semaines, au moins en Île-de-France. "C’est une bonne idée, et que le gouvernement, peu importe d’où qu’elle vienne cette idée, devrait la retenir", estime-t-il.

 

"On a besoin de tous les médicaments qui marchent"

Selon le président du groupe Les Républicains au Sénat, la vaccination a ajouté deux bureaucraties : "la bureaucratie française s'est ajoutée à la bureaucratie européenne". "Ce que ne fait pas un dirigeant français pour son peuple, on ne peut pas compter sur un commissaire européen pour le faire à sa place", observe Bruno Retailleau qui regrette que l'impulsion ne vienne pas des dirigeants élus.

Le sénateur avait suggéré "de rendre obligatoire la vaccination pour les personnels de santé", ce qui n'a toujours pas été mis en place, rappelle-t-il. "Il n'y a pas de volonté, le problème n'est pas d'avoir négocié des prix bas, mais d'avoir des doses en quantité", explique Bruno Retailleau qui n'est pas opposé à l'utilisation du vaccin russe Sputnik. "On a besoin de tous les médicaments qui marchent, je veux être sûr que Sputnik ne présente pas de problème mais a priori c'est un bon vaccin", estime le Républicain.

 

"Erdogan fait de l'entrisme"

La subvention accordée par la mairie de Strasbourg à la construction d'une mosquée fait polémique. Selon Bruno Retailleau le problème ne s'inscrit pas dans le concordat Alsace-Lorraine. Il déplore cependant la stratégie du "en même temps" de la part de La République en marche. "On a eu des ministres qui se sont élevés ici à Paris, mais qu'est ce que faisaient les élus En marche à Strasbourg ? Ils n'ont pas voté contre, ils se sont abstenus", rapporte le sénateur pour qui "Erdogan fait de l'entrisme".

Le porte-parole des Républicains rappelle "l'échec du Conseil français du culte musulman (CFCM)" dont il s'est "toujours inscrit en faux". L'élu propose "d'interdire le financement des pays qui ne respectent pas un certain nombre de libertés". "Je ne vois pas pourquoi on importerait en France une idéologie islamiste qui nous fait tant de mal", insiste le sénateur qui appelle à être "extrêmement ferme".

 

 

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