Ce fut l’un des principaux points de friction de la campagne de la primaire de la gauche, et ce sera assurément un thème abondamment débattu dans les semaines à venir. Le revenu universel proposé par Benoît Hamon a encore fait parler de lui ce week-end, notamment à Lyon où Emmanuel Macron l’a évoqué sans aucune ambiguïté lors de son meeting. "Le revenu universel existe déjà. Ça s'appelle le RSA. Si on savait le multiplier par deux, j'ose espérer qu'on l'aurait fait depuis longtemps", avait clamé le leader du mouvement En Marche.
"Un responsable politique qui ignore la réalité de la pauvreté"
Une réflexion qui a fait réagir Benoît Hamon, invité de RTL ce lundi 6 février. "Quelle méconnaissance de la pauvreté… D'abord le RSA, c'est 535 euros. Il ne bénéficie qu'à deux tiers de ceux qui sont éligibles. Il n'est déjà pas universel, même pas pour les pauvres. Voilà l'illustration d'un responsable politique qui ignore même la réalité de la pauvreté", s'est-il indigné à propos de son concurrent, ancien employé chez la banque Rothschild et souvent accusé d’être le candidat des milieux financiers.Le candidat officiellement investi ce dimanche par le Parti socialiste a également profité de l’occasion pour lever quelques incertitudes sur cette disposition. "Je veux qu'il soit délivré automatiquement et porté à 600 euros. Ce sera encore en-dessous du seuil de pauvreté aujourd'hui, mais je veux surtout qu'il permette aux 18-25 ans (...) de faire en sorte qu'ils soient aussi bien protégés que leurs parents l'ont été par la Sécurité sociale". A terme, le revenu universel devrait octroyer 750 euros sans conditions à tous les citoyens de plus de 18 ans.