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Benjamin Lucas : "La violence antisémite ne vient pas que de musulmans"

Par Mathieu D'Hondt

Benjamin Lucas (Membre de "Génération.s" et conseiller jeunesse de Benoît Hamon) était ce mardi l'invité de Valérie Expert, à l'occasion d'un débat consacré au "Manifeste contre le nouvel antisémitisme".

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Invité ce mardi de Valérie Expert, à l'occasion d'un débat consacré au "Manifeste contre le nouvel antisémitisme", signé par 250 personnalités et publié par nos confrères du Parisien, Benjamin Lucas (Membre de "Génération.s"), a fait part de ses réserves quant à cette initiative, sans pour autant remettre en cause la légitimité de la lutte contre les violences antisémites.

En France, "l'antisémitisme n'est pas en nouveau, contrairement à ce que l'on dit"

Celui qui est également conseiller jeunesse de Benoît Hamon a ainsi expliqué qu'il craignait que ce manifeste participe de l'amalgame contre les musulmans. "Au départ, il y a une cause juste qui nous rassemble tous et qui est de dire que nous ne pouvons qu'être révulsés par l'antisémitisme, lequel n'est pas nouveau, contrairement à ce que l'on dit", a-t-il d'abord affirmé, précisant que cet "antisémitisme était ancien, profond et de racines diverses, dans le pays". "Il ne faut pas nier la réalité de l'antisémitisme et il faut toujours nommer les choses quand elles arrivent car, sinon, cela reviendrait à les banaliser. Mais j'ai peur que ce texte serve de réceptacle aux obsessions de certains de ses auteurs. 'Identariser' le débat et faire en sorte que l'on appelle nos compatriotes musulmans à s'excuser pour des choses qui ne sont pas de leur fait, me pose un problème", a-t-il ensuite ajouté.

"La violence antisémite dans ce pays ne vient pas que de musulmans. Mauras n'était pas un musulman. Aujourd'hui, vous avez un antisémitisme qui existe dans beaucoup de milieux", a-t-il par ailleurs poursuivi, avant de conclure en prévenant des risques encourus dans le débat public. "L'effet de cette tribune, c'est qu'au lieu d'avoir un débat apaisé qui vise à combattre partout et tout le temps l'antisémitisme, on exacerbe les tensions. Le texte dit que, finalement, l'islamophobie n'est pas si grave", a-t-il encore insisté, évoquant une "concurrence malsaine" entre les communautés juive et musulmane.

>> Retrouvez l'intégralité du débat, disponible en podcast

 

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