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Azzedine Taïbi : "Hors de question de faire payer la crise et l'austérité aux populations"

Par La Rédaction

Azzedine Taïbi (Maire PCF de Stains et conseiller départemental de Seine-Saint-Denis) était ce vendredi l'invité de Patrick Roger dans le Grand Matin Sud Radio.

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Après la mise en vente symbolique d'une caserne par des pompiers nîmois qui souhaitaient dénoncer leurs conditions de travail, c'est au tour désormais de la mairie de Stains (Seine-Saint-Denis) d'utiliser ce moyen, pour le moins original, de faire entendre ses doléances, en organisant une vente fictive aux enchères (mairie, gymnase, centre de vacances), destinées à protester contre la baisse des dotations allouées aux collectivités.

"On se sert déjà largement la ceinture, ce n'est pas forcément le cas des grands patrons"

Invité ce vendredi du Grand Matin Sud Radio, le maire de la ville, Azzedine Taïbi, nous explique sa démarche. "C'est une vente aux enchères symbolique mais qui peut malheureusement devenir une réalité dans quelque temps, la situation est assez catastrophique", indique-t-il dans un premier temps. "Le président a annoncé 13 milliards d'économies pour les collectivités, ce qui est immense ! Ça aura un impact très dur et extrêmement préoccupant pour les villes et quartiers populaire, c'est le cas de Stains", poursuit-il, rappelant au passage qu'il avait "déjà alerté sur la situation en 2014, avec le maire de L'Île-Saint-Denis", dénonçant à l'époque "les réductions et les suppressions des services publics".

Si l'impact sur ses administrés est encore difficile à évaluer, celui qui est également conseiller départemental explique toutefois que la ville a connu de sérieuses coupes ces trois dernières années. "On n'a pas encore estimé la somme, mais toujours est-il que la ville de Stains a déjà perdu près de 3 millions d'euros entre 2014 et 2017. Sur un budget de 50 millions d'euros, c'est énorme !", déplore-t-il. "Un euro dépensé est un euro utile pour la population, donc il est hors de question de faire des économies et faire payer la crise et les politiques d'austérité aux populations", prévient-il par ailleurs. "J'ai donc fait le choix depuis 2014 de ne pas augmenter les impôts et j'ai fait le choix de maintenir les services publics rendus à la population, que ce soit dans le domaine de la culture, de l'éducation et de la santé", poursuit-il. Quant à la question de savoir si des efforts ne seraient pas les bienvenus en ces temps de disette, notre invité tient à rappeler que sa commune en fait déjà beaucoup. "On se sert déjà largement la ceinture et je pense que ce n'est pas forcément le cas des grands patrons et actionnaires", rétorque-t-il ainsi.

Azzedine Taïbi "espère" donc que son action symbolique fera réagir le gouvernement, lequel selon lui, "poursuit les politiques d'austérité qui ont été amenées auparavant". Et l'édile de conclure que son initiative est "un appel au gouvernement et à Macron", mais aussi "auprès de toute la population".

>> Retrouvez l'intégralité du podcast de l'interview :

 

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