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Annie Genevard - Régionales : "c'est une vraie claque à Emmanuel Macron"

Annie Genevard, vice-présidente Les Républicains à l’Assemblée nationale, présidente du Conseil national des LR, députée du Doubs, était l’invitée du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 28 juin 2021 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Annie Genevard interviewée par Patrick Roger sur Sud Radio le 28 juin 2021 à 7h40.

Lors des Régionales, dont le deuxième tour s’est déroulé le 27 juin 2021, la droite a remporté 7 régions en Métropole, tandis que le RN a été largement battu. "C’est la consécration du travail, de la constance et de la détermination", estime Annie Genevard. Mais c’est aussi "la reconnaissance de ce qu’on fait les présidents de région dans leur région, notamment au moment de la crise", selon la vice-présidente du parti Les Républicains, ainsi que "la consécration de l’expérience". Le parti LREM "en manque singulièrement", juge-t-elle, le parti présidentiel n’ayant pas réussi à faire un bon score.

 

"C’est une vraie claque à En Marche ; et je crois, aussi, au président de la République"

Pour LREM, toutefois, la faute reviendrait à la prime aux sortants qui a, selon eux, avantagé une grande partie des gagnants. Une explication qui "ne tient pas la route" pour Annie Genevard. "Leurs candidats ne sont pas les perdreaux de l’année."
"Tous ont déjà exercé depuis fort longtemps des responsabilités", rappelle la présidente du Conseil national des LR. "L’explication prime au sortant ne suffit pas. En réalité, c’est une vraie claque à En Marche ; et je crois, aussi, au président de la République."

 

"Jamais un parti au pouvoir n’a été aussi faible dans des élections"

Malgré l’échec aux Régionales de son parti, Emmanuel Macron reste en tête des intentions de vote pour la Présidentielle selon les sondages. Annie Genevard souligne toutefois que les enquêtes d’opinions sont très fluctuantes : "si vous regardez depuis le début du quinquennat, il n’y a pas de constance dans les courbes de popularité". "L’absence de parti politique qui est derrière lui, qui devrait être derrière lui, est un vrai problème", estime la députée LR du Doubs.
"Jamais un parti au pouvoir n’a été aussi faible dans des élections : moins de 10 au second tour, c’est du jamais vu", analyse la députée qui juge qu’il s’agit d’un "désaveu de la majorité".

 

"Les Républicains sont une force d’alternance"

Toujours selon les enquêtes et les sondages, au deuxième tour de la présidentielle 2022 se tiendra malgré tout un duel Macron-Le Pen, comme en 2017. Pour Annie Genevard, les résultats des Départementales et des Régionales changent "profondément", la donne. "Les Républicains ont une seule boussole depuis des mois avec Christian Jacob : c’est travailler le fond, c’est de démontrer que Les Républicains sont une force d’alternance." C’est même "la première" force d’alternance, selon la députée : "c’est le premier parti politique de France". Les LR sont également "le meilleur barrage aux extrêmes" et "le meilleur espoir d’alternance à Emmanuel Macron".

 

La victoire de Pécresse et Bertrand "est aussi la nôtre"

Il reste toutefois la question du candidat LR pour 2022 qui reste inconnu. Or, Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, réélus respectivement dans les Hauts-de-France et en Île-de-France, ne font pas partie des LR, ce qui semble ne laisser qu’une alternative : Laurent Wauquiez, réélu à la tête de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Pour Annie Genevard, les deux premiers sont malgré tout "à droite" si bien qu’elle revient sur ses propos incluant "de façon plus large la Droite". "Je rappelle quand même qu’on est partis unis avec Valérie Pécresse et Xavier Bertrand : même s’ils ne sont plus factuellement membres des Républicains, on est partis derrière eux ; et leur victoire est aussi la nôtre."
"Aujourd’hui, clairement, ils appartiennent à notre famille politique."

 

"C’est maintenant au tour de la Présidentielle"

Valérie Pécresse, Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez ont tous exprimé leur intention de se présenter à la Présidentielle 2022, lançant, peut-être, le début d’une primaire à droite. Annie Genevard temporise, rappelant la stratégie du "pas-à-pas" décidée avec Christian Jacob notamment. "On a gagné les municipales, on a gagné les sénatoriales, on a gagné les départementales et les régionales."
"C’est maintenant au tour de la Présidentielle", souligne Annie Genevard. "Mais sans précipitation."
Xavier Bertrand, notamment, a fait un discours quasiment de candidat à la Présidentielle après sa réélection. Une décision qu’Annie Genevard ne juge pas indécente, notamment car "il s‘est déclaré depuis mars dernier".

 

François Baroin "sera évalué par la méthode que Christian Jacob nous a proposée"

Quant à savoir si le candidat de droite pour la Présidentielle 2022 sera l'un des trois susmentionnés, Annie Genevard ne tranche pas : "je pense qu'il y aura d'autres candidatures possibles". Néanmoins, "toutes ne parviendront pas, je pense, à être suffisamment crédibles pour porter nos couleurs", souligne-t-elle. François Baroin, notamment, est un nom qui circule et qui n'est pas exclu "tant qu'il n'a pas dit formellement qu'il n'est pas candidat". "Il ne l'a jamais dit officiellement, donc ça reste une hypothèse."
"Il sera évalué par la méthode que Christian Jacob nous a proposée", souligne la députée du Doubs. Cette méthode, "c'est une enquête" et non "un sondage", explique Annie Genevard car les sondages sont essentiellement du "quantitatif". Or, pour sélectionner leur candidat, Les Républicains réaliseront une enquête "qui mêle à la fois le quantitatif et le qualitatif : quelles sont les qualités pour diriger, pour être à même de sortir la France de la situation dans laquelle elle se trouve, qui développe des qualités de charisme, d'autorité, de leadership..."
L'enquête, souligne la vice-présidente des LR, se fera "auprès de gens de droite", à la fois de Républicains mais aussi de sympathisants.

 

"Je garde un très mauvais souvenir de la primaire telle que nous l'avons vécue"

De fait, le parti Les Républicains ne semble pas se diriger vers une primaire classique. Annie Genevard précise qu'elle "garde un très mauvais souvenir de la primaire telle que nous l'avons vécue". Durant la primaire, explique-t-elle, il y a eu "des candidats de grandes valeurs" qui "se sont abîmés mutuellement". "Je me rappelle que les premières attaques contre François Fillon sont venues d'Alain Juppé, par exemple. Je me rappelle qu'au lendemain de la victoire de François Fillon à la primaire, l'équipe des juppéistes a déserté."
Les divers candidats de droite, juge la vice-présidente des LR, "s'ils s'entretuent, désespéreront définitivement les électeurs qui auraient été tentés de voter pour eux". Néanmoins, elle dit avoir "confiance" car "ce sont des gens de responsabilité". "J'ose espérer qu'ils ne se livreront pas à un combat mortel."

 

PACA : "si Emmanuel Macron a voulu cet accord, c'était pour fracturer la droite, pas du tout pour aider Renaud Muselier"

Marlène Schiappa, dimanche 27 juin 2021, a déclaré que la majorité a aidé la droite à gagner, comme pour sous-entendre que sans LREM, Les Républicains auraient perdu les Régionales, notamment en région PACA. Une hypothèse à laquelle Annie Genevard ne croit pas "pour plusieurs raisons". Notamment car "la région PACA, c'est la région la plus à droite de France : qu'elle ait fait un beau score, de droite, c'est quand même logique". De plus, la députée du Doubs rappelle que la liste gagnante, celle de Renaud Muselier, est composée "à 80% de gens Les Républicains ou sympathisants Les Républicains". "Revendiquer la victoire, c'est quand même un peu fort de café."
D'ailleurs, selon elle, "si Emmanuel Macron a voulu cet accord", à savoir l'alliance LR/LREM en PACA, "c'était pour fracturer la droite, pas du tout pour aider Renaud Muselier".

 

 

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