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Parlons Vrai chez Bourdin - Meurtre de Lola : y a-t-il récupération politique ?

Rachida Dati, maire Les Républicains du 7e arrondissement de Paris et ex-Garde des Sceaux, était l’invitée de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 19 octobre dans "Parlons Vrai chez Bourdin".

Lola
Rachida Dati, interviewée par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio.

Après le meurtre atroce de la petite Lola, l'émotion est immense. Ses parents demandent qu'il n'y ait pas de récupération politique. Est-ce le cas ? Sa meurtrière présumée sera-t-elle décrétée irresponsable pénalement ? Rachida Dati répond aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

Rachida Dati sur l'affaire Lola : "Oui, une partie de la délinquance violente vient des étrangers en situation irrégulière"

Après le meurtre atroce de Lola, le débat fait rage, notamment à l'Assemblée nationale. "Chacun est dans son rôle" affirme Rachida Dati. Elle assure "penser à la famille, dévastée par ce crime inqualifiable". "Les politiques, magistrats, avocats s'expriment sur cette affaire car elle plonge le pays dans la sidération tant ce crime est atroce et barbare. On se sent tous concernés, on se projette tous". "Ce crime s'inscrit dans un contexte de hausse de la délinquance et du sentiment d'impunité. Ne pas en parler est nier l'atrocité de ce crime et les circonstances qui ont conduit à ce crime estime-t-elle. Bien sûr qu'on respecte l'appel de la famille à la décence et l'intimité mais notre rôle est aussi d'alerter. Nous le faisons depuis de longs mois".

Pour elle, "c'est un crime de l'errance qui est de plus en plus importante dans pratiquement toutes les grandes villes de France. Une grande partie de la délinquance violente de rue est liée à des jeunes étrangers en situation irrégulière. Et pour une grande majorité d'entre eux, ce sont des déboutés du droit d'asile. Est-ce qu'on doit ne pas en parler ? C'est aussi une cause de l'augmentation des agressions sexuelles et des viols atroces qui ont lieu à Paris, qui sont le fait d'étrangers en situation irrégulière. Je ne fais pas d'amalgame assure-t-elle. Je ne confonds pas les étrangers et les étrangers en situation irrégulière. Que je ne confonds pas non plus avec ceux qui commettent des faits de délinquance graves".

Les OQTF ne seraient exécutées qu'une fois sur 10. "C'est une réalité, qui se heurte à la non contrainte de l'exécution" affirme Rachida Dati. Elle soulève aussi "la difficulté avec les pays d'origine d'obtenir des laissez-passer consulaires". "Je déplore les propos d'Élisabeth Borne et Éric Dupond-Moretti, il est important de montrer une volonté politique et une responsabilité politique de vouloir changer les choses. Nous n'avons pas de politique pénale dédiée à la lutte contre l'immigration clandestine" dénonce-t-elle. "Ni de politique d'exécution efficace des OQTF. Pourquoi ne pas faire comme en Grande-Bretagne ou en Allemagne, où ils sont placés en attendant dans un centre de rétention ? Nous manquons de centres de rétention, c'est un choix politique !"

 

Irresponsabilité pénale : "Il n'y a pas d'obligation de suivre l'avis de l'expert"

La question de l'irresponsabilité pénale de la meurtrière présumée est posée. Elle souffrirait de troubles psychiques. Mais selon une première expertise lors de sa garde à vue, il n'y aurait pas de péril psychique imminent. Elle n'est par ailleurs pas connue des hôpitaux psychiatriques d'Île-de-France. Pendant l'instruction, plusieurs expertises psychiatriques seront réalisées pour déterminer si son discernement a pu être altéré au moment du passage à l'acte. Ce qui est une procédure habituelle en matière criminelle.

"Des expertises sont ordonnées, mais c'est le juge qui en décide l'issue précise Rachida Dati. Il n'y a pas d'obligation de suivre l'avis de l'expert. Plusieurs expertises peuvent ensuite être demandées". Si les experts concluent l'abolition du discernement, "en fonction des éléments du dossier, le juge n'est pas obligé de suivre. S'il considère qu'il y a abolition du discernement, on va normalement à l'irresponsabilité pénale, il n'y aura donc pas de procès pénal. J'ai réformé cette procédure pour qu'au moins une audience se tienne, pour que les victimes et les familles soient entendues".

Est-ce devenu trop simple de plaider l'irresponsabilité pénale en France ? "Ça m'a posé des cas de conscience comme magistrat dans certains dossiers reconnaît Rachida Dati. Il faut qu'il y ait quand même audience, mais je ne veux pas d'une société qui juge les fous. J'avais proposé que l'abolition du discernement provoquée par des substances ou de manière volontaire ne soit pas considérée comme telle. Et qu'il fallait renvoyer au pénal. Les affaires les plus dramatiques nous obligent à changer la législation. Le droit évolue avec les nouvelles formes de délinquance".

 

 

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Retrouvez "Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

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