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Trump, guerre en Syrie, élection française… Les confidences de Vladimir Poutine

Par Benjamin Jeanjean

Peu après la rencontre entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron à Versailles, le président russe s’est exprimé dans les colonnes du Figaro sur de nombreux sujets brûlants.

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Alors que les relations entre Vladimir Poutine et François Hollande se sont distinguées par leur fraîcheur ces dernières années, celles entre le président russe et Emmanuel Macron ne partaient pas non plus sous les meilleurs auspices, la campagne électorale du président élu ayant été régulièrement parasité par des hackeurs russes. C’est dans ce contexte que les deux hommes se sont rencontrés en tête-à-tête ce lundi à Versailles, alors que de nombreux points de tensions perdurent entre les deux pays. Des points de tensions sur lesquels l’homme fort du Kremlin est revenu dans un entretien accordé au Figaro.

"Aucune preuve de l'utilisation d'armes chimiques par Assad"

Sur le dossier syrien notamment, Vladimir Poutine a rappelé son refus de se prononcer sur l’avenir de Bachar el-Assad à la tête du pays ("C'est une question qui revient au peuple syrien. Personne ne peut s'arroger des droits qui appartiennent à un pays"), avant d’exposer sa version des faits de l’attaque chimique de Khan Cheikhoun en avril dernier. "Le lendemain de cette attaque, nous avons proposé à nos partenaires américains et à toutes les parties intéressées d'organiser l'inspection de l'aérodrome d'où auraient décollé les avions portant les missiles chimiques. Si tel avait été le cas, des traces chimiques auraient été trouvées sur cet aérodrome. Mais tout le monde a refusé ces vérifications. Nous avons également proposé des vérifications là où les frappes ont été effectuées, mais là aussi on nous a refusé une mission d'inspection, sous le prétexte que ce serait dangereux. Selon moi, cela a été fait dans un seul but. Justifier et maintenir des pressions, y compris militaires, de la communauté internationale contre Bachar el-Assad. Selon nos informations, il n'y a aucune preuve de l'utilisation d'armes chimiques par Assad. Nous sommes persuadés qu'il ne l'a pas fait", a-t-il martelé.

"Je ne m'attendais à rien de bon de la part du président des États-Unis"

Alors que les relations entre les États-Unis et la Russie sont très tendues aujourd’hui, l’élection de Donald Trump avait fait naître de nouveaux espoirs en Russie. Espoirs assez rapidement envolés. "Je ne m'attendais à rien de bon de la part du président des États-Unis. Bien sûr, nous avons entendu tout au long de sa campagne ses intentions de normaliser les relations russo-américaines, puisqu'elles sont au plus bas. Mais nous comprenons bien que la situation intérieure aux États-Unis soit telle que les personnes qui ont perdu les élections présidentielles aient du mal à admettre leur défaite et continuent à intervenir très activement dans la politique intérieure, en jouant la carte antirusse et en évoquant une menace russe tout à fait imaginaire. Nous ne sommes donc pas pressés et espérons qu'un jour nos relations s'amélioreront", juge Vladimir Poutine.

"La Russie n'a jamais fait de hacking. Nous n'en avons pas besoin"

La Russie a également fait parler d’elle pour des tentatives d’ingérence dans les élections présidentielles américaine et française. Là encore, Vladimir Poutine rejette toute responsabilité. "La presse occidentale a parlé de hackers russes. Mais sur quoi se base-t-elle? Lorsque le président Trump en a parlé, il a dit des choses tout à fait correctes. Peut-être que cela ne venait pas de Russie, mais que quelqu'un a inséré une clé USB avec le nom d'un citoyen russe. Dans ce monde virtuel, aujourd'hui, on peut faire n'importe quoi. La Russie n'a jamais fait de hacking. Nous n'en avons pas besoin. Aucun intérêt. À quoi bon ?", assure-t-il.

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