Après l’Aquarius, voici le Lifeline. Ce bateau de l’ONG allemande Mission Lifeline était toujours ce dimanche au large de Malte avec à son bord 239 personnes dont 14 femmes et 4 bébés, tous récupérés près des côtes libyennes. L’embarcation s’est vue fermement interdire l’entrée des ports italiens par le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini. Ce dernier avait évoqué en des termes polémiques la cargaison de "chair humaine" que transportait le navire.
Une provocation à laquelle l’ONG a répondu sur Twitter. "Cher Matteo Salvini, nous n’avons pas de viande à bord, seulement des humains. Nous vous invitons cordialement à vous convaincre que ce sont des êtres humains que nous sauvons de la noyade. Venez voir, vous êtes le bienvenu !", peut-on lire sur le compte de l’association.
Dear @matteosalvinimi, we have no meat on board, but humans. We cordially invite you to convince yourself that it is people we have saved from drowning. Come here, you are welcome! pic.twitter.com/vPhLV4M2jO
— MISSION LIFELINE (@SEENOTRETTUNG) 24 juin 2018
Cette dernière a également précisé qu’elle avait reçu de la part de Malte de la nourriture et de l’eau potable, ainsi que des médicaments et des couvertures de deux autres navires allemands, le Sea-Eye et le Sea-Watch. Le Lifeline pourrait par ailleurs bientôt rejoindre le bateau danois Alexander-Maersk, qui a quant à lui sauvé 113 migrants dans les eaux au sud de l’Italie, et qui pourrait protéger le Lifeline en cas de mauvais temps.
Restera ensuite à déterminer à quel port pourra accoster le bateau, alors que l’odyssée de l’Aquarius avait cristallisé de fortes tensions entre les États membres de l’Union européenne. Plusieurs chefs d’État et de gouvernement étaient d’ailleurs réunis ce week-end dans un mini-sommet européen axé sur la question migratoire, sans qu’aucun accord ne vienne boucler les discussions.