La riposte n'aura pas traîné. Au lendemain des déclarations de Donald Trump qui avait fustigé l'attitude de l'Iran en l'accusant de "jouer avec le feu" après avoir procédé à un tir d'essai de missile balistique, le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, a répliqué assurant que Téhéran "ne déclenchera jamais de guerre".Dans une vidéo publiée en deux parties sur Twitter, le chef de la diplomatie iranienne a ainsi réfuté les accusations à peine voilées du Président américain, ajoutant que l'Iran "n'était pas impressionné par les menaces" et que le pays n'utiliserait jamais ses armes, sauf pour se défendre.
Tension palpable après la signature du décret anti-immigration
Cette passe d'armes entre Washington et Téhéran intervient dans un contexte houleux marqué par la mise en place du décret anti-immigration de l'administration Trump, qui prévoit notamment l'interdiction, pour des ressortissants de pays musulmans comme l'Iran, de pénétrer sur le sol américain. En représailles, les dirigeants iraniens ont par ailleurs décidé d'appliquer la réciprocité en refusant d'accorder le moindre visa aux citoyens américains. Une mesure avec effet immédiat et dont les premières "victimes" ont été les membres de l'équipe de lutte des Etats-Unis qui devaient participer à une compétition internationale organisée les 16 et 17 février en terres iraniennes.Alors que les relations americano-iraniennes semblaient s'être réchauffées ces derniers mois, dans la foulée notamment des accords sur le nucléaire signés en novembre 2013 et juillet 2015, l'élection de Donald Trump - combinée à la défiance du gouvernement iranien - pourrait bien redistribuer les cartes.