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Guerre en Ukraine : le témoignage de Pierre-Yves, réfugié en Allemagne

Pierre-Yves vivait à Lviv, en Ukraine, depuis douze ans. Ce Français réfugié en Allemagne raconte son périple pour quitter le pays.

Pierre-Yves, Français parti d’Ukraine actuellement réfugié en Allemagne, raconte son périple pour quitter le pays.

Ukraine : "Un plan prévu en cas de besoin"

Il a quitté la ville de Lviv où il vivait depuis douze ans pour rejoindre Berlin. Ce n’était pas une décision facile à prendre. "C’était dans les nouvelles depuis déjà plusieurs semaines, explique Pierre-Yves. Avec des amis, on avait quand même prévu un plan en cas de besoin. Dès qu’au réveil, on a appris les attaques, on s’est appelés et on a décidé de partir. Il a fallu quelques heures d’hésitation, car quitter la ville où l’on habite n’est pas très simple."

Ce Français réfugié est passé par la frontière polonaise. "Il y avait des queues dans toutes les stations-services de Lviv, raconte-t-il. Dix kilomètres avant la frontière, la véritable queue a commencé. Nous avons attendu 24 heures en tout avant de passer la frontière. Beaucoup de gens sont venus à pied ou en bus." De même, "beaucoup de maris sont venus amener leurs femmes et leurs enfants à la frontière car ils ne sont pas autorisés à quitter l’Ukraine. À 5-6 km de la frontière, nous avons vu beaucoup de gens marcher."

 

"Le vrai enjeu de cette guerre est la démocratie"

Comment a-t-il été accueilli en Pologne ? "Comme nous étions en voiture, nous avons juste traversé le pays. Des équipes de télévision étaient là à filmer. Nous n’avons pas eu besoin d’accueil. Par contre, juste avant de passer la frontière, nous avons pris une femme et son enfant pour la faire passer un peu plus vite. Nous l’avons accompagnée à la gare des bus de Varsovie. Beaucoup de voitures étaient là pour venir y chercher des familles."

"Le vrai enjeu de cette guerre est la démocratie, estime Pierre-Yves. Si Poutine gagne, il ne s’arrêtera pas là. Les Occidentaux ne peuvent pas se permettre de la perdre." Une fois réfugié en Allemagne, que compte-t-il faire pour la suite ? "C’est ce que je me demande tous les jours. Je ne me vois pas faire autre chose que d’essayer d’aider, d’acheter des casques et gilets par balle pour la défense des villes de l’Ouest. Je suis en train aussi d’étudier l’utilité de prendre ma voiture et de retourner transporter des gens vers la Pologne ou Varsovie."

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