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États-Unis : Donald Trump se défend après avoir viré le patron du FBI 

Par Benjamin Rieth avec AFP

Face à l’onde de choc créée par le limogeage de James Comey, le directeur du FBI, Donald Trump se défend de vouloir entraver l’enquête sur les piratages russes durant la campagne présidentielle américaine. 

Donald Trump se défend après le limogeage du patron du FBI

"Il ne faisait pas du bon travail, c'est très simple". Voilà comment Donald Trump a justifié le limogeage de James Comey, le patron du FBI, mercredi matin, balayant d’un revers de main les soupçons sur cette décision, sur fond d’enquête sur les piratages russes. Le dirigeant dément toute collusion et a souligné que James Comey lui-même lui avait dit qu'il n'était pas ciblé par l'enquête

"Il envisageait de congédier le directeur Comey depuis le jour où il est entré en fonction", a déclaré Sarah Huckabee Sanders, la porte-parole de la Maison Blanche,  "le président ne lui faisait plus confiance depuis des mois". Elle est due aux aux "atrocités" et aux "faux pas et erreurs" du directeur lors de l'enquête sur les emails d'Hillary Clinton l'an dernier, a-t-elle ajouté. 

L'opposition demande la nomination d'un procureur spécial

Pour la Maison Blanche, cette décision n’aurait donc rien à voir avec l’enquête sur les soupçons de piratages russes et une éventuelle coordination entre des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie. Pourtant, l'argument pour justifier le départ du patron de la police fédérale, dont le mandat courait jusqu'en 2023, est étonnant. S’il est reproché à James Comey d’avoir publiquement commenté l’affaire Clinton durant la campagne, contrairement à l’usage au FBI, le candidat républicain s’en était plutôt réjoui à l’époque. Pour justifier le revirement de Donald Trump, sa porte-parole a expliqué qu'être candidat était différent d'être président.

Néanmoins, les soupçons continuent de peser sur cette éviction. Depuis des mois, les divergences entre Donald Trump et James Comey s’intensifiaient. En mars, le premier flic des Etats-Unis avait confirmé au Congrès l'existence de l'enquête sur une éventuelle "coordination" entre proches de Donald Trump et Moscou. Il avait contredit le président sur la mise sur écoute de la Trump Tower par Barack Obama.

Selon plusieurs médias, en outre, James Comey avait réclamé la semaine dernière au ministère de la Justice des moyens supplémentaires pour renforcer l'enquête de ses agents. "Cela rendrait le calendrier du limogeage encore plus suspect", a déclaré Chuck Schumer, chef des démocrates du Sénat.

Toute l'opposition réclame la nomination d'un procureur spécial, plus indépendant du pouvoir que les procureurs existants, pour superviser l'enquête sur l'ingérence russe. Cette décision dépend a priori du numéro deux de la Justice, Rod Rosenstein, le ministre Jeff Sessions s'étant récusé dans cette affaire. Mais d’ores et déjà, la Maison Blanche s’est opposé à cette nomination d'un procureur spécial.

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