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Dieselgate : l'ex-patron de Volkswagen visé par un nouveau témoignage

Par Benjamin Rieth

Le magazine allemand Der Spiegel a publié vendredi plusieurs déclarations de l’ancien homme fort de Volkswagen qui mettent en cause l’ex-patron de la marque automobile.

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Le dieselgate n’en finit pas de polluer la vie du constructeur automobile Volkswagen. Deux jours après l’annonce du versement d’1,2 milliard d’euros d’indemnités pour les clients aux États-Unis, le magazine Der Spiegel publie plusieurs passages du témoignage à la justice allemande de l’ancien président du conseil de surveillance.Ferdinand Piëch a longtemps été l'homme fort de l'empire Volkswagen. Le patriarche, ex-patron du groupe automobile et membre de la dynastie actionnaire Porsche-Piëch, avait été contraint de quitter son poste de président du conseil de surveillance en avril 2015 à l'issue d'un bras de fer qu'il avait lui-même provoqué avec Martin Winterkorn, son ancien protégé et ex-patron de la marque.

Des informations dès février 2015

Devant le parquet de Brunswick, Ferdinand Piëch a affirmé que Martin Winterkorn, "a eu connaissance de la fraude du diesel plus tôt qu'admis jusqu'à présent", rapporte le magazine allemand.Ferdinand Piëch explique ainsi avoir appris en février 2015 que la marque allemande avait un gros problème aux États-Unis. Un informateur lui aurait parlé de manipulations dans les chiffres des émissions polluantes des véhicules de la marque grâce à un logiciel, des accusations déjà transmises à Volkswagen par les autorités américaines.L’ancien président du conseil de surveillance affirme à la justice en avoir informé Martin Winterkorn, qui lui aurait assuré qu'un tel document provenant des États-Unis n'existait pas, croit savoir Der Spiegel.

L’étau se resserre autour de l’ex patron de Volkswagen

Les accusations de Ferdinand Piëch mettent un peu plus en difficulté Martin Winterkorn. Vendredi, le parquet de Brunswick a élargi son enquête pour fraude à l’ex-patron de Volkswagen. Selon les enquêteurs, les investigations, les données saisies et les auditions de témoins apportent des "éléments suffisants" laissant penser que l’ancien patron a pu avoir été au courant de la tricherie plus tôt qu’il ne l’affirme.Malgré son départ provoqué par l'ampleur du scandale – 11 millions de véhicules dans le monde ont été équipés d’un logiciel permettant de les faire paraître moins polluants - Martin Winterkorn a toujours affirmé qu'il ne savait rien.

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