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COP 27 : l'agro-écologie, une agriculture familiale

Thierry Le Vot, agriculteur en Bourgogne, est présent à la COP 27. Il y défend un modèle d'agriculture familiale et respectueuse de la nature.

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L'agro-écologie nourrit en fait 80% de la population mondiale.

Thierry Le Vot, agriculteur en Bourgogne, est présent à la COP 27 à Charm-el-Cheikh. Il y défend un modèle d'agro-écologie, une agriculture familiale.

Elle nourrit 80% de la population

Pourquoi avoir fait le voyage jusqu’en Égypte ? "Je suis un agriculteur français, mais je représente AFDI, Agriculteurs Français Développement International, explique-t-il. C’est à ce titre que je représente la voix des agriculteurs familiaux dans les pays du sud." Qu’est-ce que l’agro-écologie ? "L’agriculture familiale, d’abord, c’est la petite agriculture. Il ne faut pas oublier que c’est elle qui nourrit 80% de la population mondiale. C’est un modèle agricole familial. Je vais régulièrement à Madagascar ; là-bas, la moyenne est inférieure à un hectare."

"Aujourd’hui notre objectif à cette COP 27 est que la voix des agriculteurs familiaux porte plus dans les délibérations finales. On souhaite plus de pratiques vertueuses, qui favorisent l’adaptation aux changements climatiques, les pratiques agro-écologiques. Elles sont très diverses, avec des fonctionnements plus naturels dans les écosystèmes, moins dépendants des énergies fossiles. Et si possible qui stocke du carbone, émette moins de gaz à effet de serre, mais qui reste productive."

 

 

Une agriculture de conservation des sols

Comment arrive-t-il à en vivre ? "Je pratique l’agriculture de conservation des sols. Je fais partie d’un collectif de sept agriculteurs. Nous avons fait le choix il y a 13 ans d’arrêter le travail des sols totalement, de les couvrir au maximum pour apporter de la biodiversité et de les régénérer avec une rotation plus longue, avec une couverture entre deux cultures. Les résultats sont éloquents. Les sols ne sont jamais nus. Un sol nu est sensible à l’érosion et ne favorise pas la vie biologique."

Quel type de plantes permettent de régénérer ces sols ? "Du blé, du colza, de l’orge, du maïs, du tournesol, un peu de soja, du chanvre. Et dès que l’on a fini de récolter, on sème ce que l’on appelle une interculture pour couvrir le sol entre une récolte et un semis." Cela suffit-il pour vivre ? "On s’en sort même très bien économiquement grâce à un travail en collectif. On mutualise notre matériel et nos charges. Le niveau de production très satisfaisant assure un revenu et une qualité environnementale. On a énormément de vers de terre dans les sols. C’est un gage de sol vivant et fertile."

Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 7h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.

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