Sarah Lelouch est aujourd'hui à la tête de La Diversité du Cinéma Français (DCF), une société qui vise à soutenir les œuvres audiovisuelles françaises en finançant leur développement grâce à une nouvelle cryptomonnaie, le Klapcoin, dont l’ouverture au grand public se fera le 28 avril 2022. Les œuvres qui bénéficieront du soutien financier de La DCF seront sélectionnées par un comité d’experts dont la présidence revient à Julie Gayet, actrice et productrice.
Sarah Lelouch : "Quand j’arrivais en direct, que j’étais en prime, j’angoissais"
Par le passé, Sarah Lelouch avait présenté différentes émissions : "Fort Boyard", "Top of the Pops", "C'est chic, c'est Cannes"... avant d'arrêter la télévision. "Ça s’est arrêté naturellement. Mais je pense que c’est mon inconscient qui a fait que j’avais vraiment envie d’arrêter. Je suis très timide de nature. Ce n’était pas toujours évident de prendre la parole à l’antenne. Quand j’arrivais en direct, que j’étais en prime, j’angoissais. Par moments, je le ressentais comme une souffrance. À moins qu’il y ait un thème qui me plaît particulièrement, je ne pense pas animer de nouveau une émission. Ca reste de beaux souvenirs. Mais je préfère être derrière la caméra. J’ai créé ma société de production et me suis fait happer par la production", a déclaré Sarah Lelouch.
Quid de ses projets aujourd'hui ? "On a lancé un fonds qui vise à développer des projets de cinéma. Pour ça on s’est demandé comment on pouvait récupérer de l’argent autrement que par les modèles qui existent aujourd’hui. Et c’est là que la cryptomonnaie s’est imposée à nous, et on a lancé le ClapCoin. Il y avait la monnaie du foot, la monnaie dollar mais, bizarrement, il n’y avait pas la monnaie du cinéma", a raconté Sarah Lelouch.
"Les auteurs ne sont pas super bien payés"
"Il y a un vrai problème de financement dans le cinéma, les modèles sont très bloqués tels qu’ils sont, le cinéma manque drastiquement d’argent. Et particulièrement pour ce qu’on appelle le développement : l’écriture du scénario, le casting. C’est la partie la plus longue : ça peut prendre un an, trois ans, cinq ans… Et les auteurs ne sont pas super bien payés. Avant, le développement représentait 5% du budget d’un film, aujourd’hui on est aux alentours de 3%", a expliqué Sarah Lelouch.
Alors, que peut-on financer avec des Klapcoins, qu’on aura préalablement achetés ? "Vous n’allez pas financer un film en particulier, vous allez financer l’ensemble du catalogue. Parce que c’est très risqué de financer un seul film. Vous pouvez gagner 5-7% et, parallèlement, vous avez des droits associés : des places aux avant-premières, une journée en coulisses avec les comédiens… On a prévu de sortir nos premiers films d’ici deux ans. Donc, dans deux ans on va pouvoir offrir ces 5-7%."
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