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Louis Morin : "Un élève sur cinq aurait subi le harcèlement"

Par Jean Baptiste Giraud

Le journaliste Louis Morin était l'invité de Valérie Expert et Gilles Ganzmann sur Sud Radio le 2 mai 2024 dans "Le 10h - midi".

Louis Morin
Louis Morin, invité de Valérie Expert et Gilles Ganzmann dans "Sud Radio Média" sur Sud Radio.

Le dimanche 5 mai 2024 à 23h15, C8 diffuse le documentaire de Louis Morin "Harcèlement scolaire : la fin du silence".

 

"Lorsque le harcèlement est très violent durant l'enfance, ça a des conséquences à l'âge adulte"

Comme le raconte Louis Morin, le harcèlement scolaire marque parfois à vie ses victimes. "On estime qu'un élève sur dix connaît le harcèlement. Et selon un sondage IFOP qui est paru en novembre 2023, même un sur cinq. C'est colossal. C'est un million d'élèves, jusqu'à un million d'élèves harcelés chaque année, avec des conséquences parfois terribles. On le voit évidemment dans le documentaire qui sera diffusé dimanche soir sur C8, avec des conséquences qui continuent à l'âge de la vie adulte.

Une jeune femme qui témoigne et qui explique que ça l'a marquée à vie. Elle a aujourd'hui 30 ans et elle est complètement traumatisée par ce qu'elle a vécu. Mais en réalité, c'est le cas de quasiment toutes les victimes de ce type de harcèlement. Lorsque le harcèlement est très violent durant l'enfance, ça a des conséquences à l'âge adulte, que ce soit un manque de confiance en soi, un manque de confiance évidemment dans les autres, parfois des états dépressifs et malheureusement dans les cas les plus graves des suicides."

"L’établissement qui, jusque-là, fermait les yeux, ne peut plus continuer à être dans le déni"

Que peut-on faire face au harcèlement scolaire ? "À partir du moment où on prend le problème à bras le corps… Évidemment qu'on peut faire quelque chose, ce n'est pas une fatalité, le harcèlement scolaire. Il y a évidemment beaucoup de choses à faire. Et l'État a énormément à faire dans l'éducation qu'on transmet aux élèves, dans l'accompagnement bien évidemment des élèves harcelés, mais aussi dans les valeurs que l'on transmet aux élèves dès le plus jeune âge, dans les mesures de sanction. Et effectivement, c'est ce qu'on constate maintenant. Heureusement, depuis quelques mois, on voit que le gouvernement a décidé d'agir et a décidé de mettre fin au déni qui a régné pendant des années", a fait savoir Louis Morin.

 


Louis Morin a également parlé d’une association de bikers, qu’on voit dans le documentaire. "Dans un premier temps, l'association va vérifier qu'un certain nombre de démarches ont déjà été initiées, pour ne pas intervenir pour rien ou perturber même les établissements scolaires de manière indue. Et par la suite, ils décident d'organiser une action coup de poing symbolique. Ils arrivent à trente motos et ils accompagnent l'enfant. À la sortie de l'école, ils viennent le chercher. L'objectif est double. Déjà, c'est de montrer aux autres que l'enfant n'est pas seul. Mais c'est aussi de redonner confiance à l'enfant. De lui dire ‘on est avec toi’. Et évidemment, il y a aussi un objectif en termes de communication puisque lorsqu'on organise ce type d’action, la presse est conviée, les élus locaux sont conviés. Et l’établissement qui, jusque-là, fermait les yeux, ne peut plus continuer à être dans le déni."

 

Retrouvez “L'invité média” de Gilles Ganzmann chaque jour à partir de 10h00 dans “Sud Radio Média” avec Valérie Expert.

Cliquez ici pour retrouver l'intégralité de l’interview média en podcast.

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