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Karine Le Marchand : "Le changement de genre, ça n’a rien à voir aujourd’hui"

La productrice et animatrice Karine Le Marchand était l'invitée de Valérie Expert et Gilles Ganzmann dans "Sud Radio Média" sur Sud Radio le 6 octobre 2022 dans "Le 10h - midi".

Karine Le Marchand
Karine Le Marchand, invitée de Valérie Expert et Gilles Ganzmann dans "Sud Radio Média" sur Sud Radio.

Le 6 octobre 2022 à 21h14, M6 diffusera le documentaire "Trans unique en leur genre", produit par Karine Le Marchand, qui parle du désir de certaines personnes de devenir filles lorsqu’elles sont nées garçons ou de devenir garçons alors qu’ils sont nés filles.

 

Karine Le Marchand : "Changer de genre, c’est un long chemin psychologique, physique, identitaire et familial"

"J’aime bien donner la parole à ceux qui ne l’ont pas habituellement. C’est l’ADN de ma société de production. J’entendais parler de la transidentité, j’avais évidemment des idées reçues, je ne connaissais rien. Et quand c’est comme ça, je commence à creuser le sujet, rencontrer des gens, lire… Et puis, il m’a semblé évident de donner la parole à ceux qui sont concernés, parce que ce n’est pas rien : c’est un long chemin psychologique, physique, identitaire et familial. Tout est chamboulé quand on ne se sent pas dans le bon corps.

 


Aux États-Unis, il y a eu pas mal de stars qui ont annoncé leur transition, ça a fait un effet wow. En France, cela soulève des problématiques au niveau juridique. La France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme parce qu’elle maltraitait les personnes transgenres, les obligeant, pour changer de genre, à passer par le tribunal administratif et les obligeant à se stériliser. En France, la prise en compte de la transidentité, avec parent 1 et parent 2, oblige le législateur à se positionner sur la parentalité", a déclaré Karine Le Marchand.

"Le vrai problème, c’est comment faire le bon diagnostic"

"Le casting de ce documentaire a pris plus d’un an. Je voulais vraiment montrer l’évolution de la justice, de la chirurgie, du regard des autres, de la médecine, de la société… C’était très important d’avoir une personne de 60 ans, une personne de 30 ans et une personne de 18 ans. Le changement de genre, ça n’a rien à voir aujourd’hui : on voit bien l’acceptation des copains de Zach, l’un des témoins dans le documentaire. Emma, elle, a dû attendre 57 ans pour annoncer à sa famille qu’elle était transgenre. C’est 57 ans de souffrance, de tricheries, de mensonges et de mal-être. Ça a été un long sacrifice pour elle. Et elle a eu la chance d’être suivie par sa famille, par ses enfants, par sa femme.

 


Je crois que la problématique, ce n’est pas vraiment pour ou contre la transidentité. C’est comment faire le bon diagnostic. Il y avait une clinique en Angleterre qui était très affirmative, comme on dit. On en a parlé dans le milieu. Elle a fermé à l’été 2022. Elle a transitionné 15.000 enfants. Et il y a des plaintes de 1.000 enfants, qui disent que ce n’était pas leur problème et qu’ils souhaitent aujourd’hui détransitionner, avec les séquelles qu’on peut imaginer. Certains pays mettent d’ailleurs des garde-fous. La Suède a légiféré et ne rembourse les traitements qu’à partir de 25 ans", a poursuivi Karine Le Marchand.

 

 

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