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Emmanuelle Bach : "Jean-Pierre Elkabbach avait beaucoup d'humour et était toujours à l'écoute"

TÉMOIGNAGE SUD RADIO - Emmanuelle Bach, la fille de Jean-Pierre Elkabbach, était l'invitée médias du "10h - Midi" de Sud Radio le 2 octobre 2025 pour parler du documentaire "Jean-Pierre Elkabbach, autoportrait de mon père".

Emmanuelle Bach
Emmanuelle Bach, invitée de Valérie Expert et Gilles Ganzmann dans "Le 10h - midi".

Le documentaire "Jean-Pierre Elkabbach, autoportrait de mon père", écrit par Emmanuelle Bach et Martin Veber, est disponible sur www.france.tv. Témoin de l'histoire de la Ve République, pendant plus d'un demi-siècle, Jean-Pierre Elkabbach a marqué de son empreinte le métier de journaliste à la radio et à la télévision. Ce film raconte l'homme et son parcours à travers la voix de sa fille, Emmanuelle Bach, et d'entretiens privés inédits enregistrés peu de temps avant sa mort en 2023. Il offre un portrait de ce journaliste hyperactif, tout terrain, exigeant, inventif, et dévoile l'homme privé, drôle, sensible, chaleureux, secret.

Emmanuelle Bach : "Jean-Pierre Elkabbach pouvait être à la fois extrêmement chaleureux et complètement indifférent"

"C'est un documentaire que je voulais faire avec mon père et qu'on avait prévu de faire ensemble parce qu'on voulait un peu sortir de cette espèce de cliché d'homme qui était quand même haï par beaucoup de gens. Et on voulait montrer autre chose, on voulait un peu sortir de cette chose figée et montrer que derrière tout homme public, il y a un homme privé, et que souvent, il y a un énorme écart", a expliqué Emmanuelle Bach.

Jean-Pierre Elkabbach a en effet été un journaliste qui ne faisait pas l'unanimité. "Les gens de gauche le trouvaient évidemment très à droite. Mais les gens de droite, ils le trouvaient aussi très à gauche. Et puis, il avait une image d'un homme que moi, je connaissais pas cet homme-là. Je connaissais son exigence, sa dureté… mais il était quand même hors normes. Et il était tout et son contraire. Il avait des qualités exceptionnelles, des défauts exceptionnels. Il pouvait être à la fois extrêmement chaleureux et complètement indifférent. Mais pour moi, il était la norme, c'était mon père", a raconté Emmanuelle Bach.

"Ça n'a pas été un père modèle, mais ça a été un énorme complice, mon meilleur ami"

Emmanuelle Bach raconte qu'il n'a pas été facile de grandir avec un papa si pris par son travail. "Il faisait partie d'une génération qui était différente. Il faisait partie d'une génération d'hommes qui privilégiaient leur métier. Et puis, c'est une époque - les années 1960, 1970 - c'est un vent de liberté qui souffle sur le monde. Il ne voulait plus de contraintes. Nos parents nous aimaient, mais on n'était pas le centre de leur attention. Il avait une passion. Quand on est petite, c'est très difficile à comprendre : il n'est pas là, il préfère interroger des vieux messieurs, puisqu'à l'époque, il y avait beaucoup de vieux messieurs, et vous ne comprenez pas. Donc, vous vous révoltez. Mais après, vous comprenez, parce que ça n'empêche pas l'amour."

Toujours est-il que Jean-Pierre Elkabbach avait une complicité avec sa fille. "On a toujours été très proches parce qu'il avait deux qualités essentielles : il était toujours à l'écoute, on pouvait parler de tout, il était tout à fait dans le moment présent. Et il avait beaucoup d'humour, ce qui fait qu'on a toujours parlé des choses très ouvertement, il y avait une énorme complicité. Ça n'a pas été un père modèle, mais ça a été un énorme complice, mon meilleur ami, mon partenaire de fantaisies, mon clown… Donc, dans ce film, j'avais envie de faire quelque chose de plus intime pour qu'on découvre un peu l'homme beaucoup plus chaleureux, drôle, avec beaucoup d'autodérision, quoique dur parfois. Et puis de faire un dialogue ensemble, sans complaisance, mais un dialogue, et de le laisser comme ça, parce qu'il était difficile à interviewer", témoigne Emmanuelle Bach.

https://twitter.com/SudRadio/status/1973720425445171593

Emmanuelle Bach raconte aussi que Jean-Pierre Elkabbach pouvait travailler jusqu'à s'endormir. "Il préparait tout, il était tout le temps dans le doute, il travaillait, il ne faisait que ça, il pouvait s'endormir en travaillant. Un jour, il s'est ouvert le crâne en travaillant, c'est-à-dire qu'il travaillait à minuit et demi, il était tellement fatigué, il est tombé en arrière. Mais c'était le travail, le travail, le travail."

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