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Caroline Roux : "ce n'est pas le populisme mais les populismes"

Par La Rédaction

La journaliste Caroline Roux, qui présente mardi soir 19 mars la spéciale de "C dans l’air" sur France 5 : "Europe : la tentation du populisme", était l’invitée de Valérie Expert, Rémy Pernelet et Gilles Ganzmann sur Sud Radio le 19 mars dans "Le 10h - midi". 

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"Ce n'est pas "le" populisme mais "les populismes" : il y a des histoires singulières dans chaque pays"

La journaliste Caroline Roux présente ce soir à 20h50 la spéciale de "C dans l’air" sur France 5 : "Europe : la tentation du populisme". Un document-enquête sur la montée des populismes en Europe, à deux mois des élections européennes. C'est un regard sur les différents pays et de l'intérieur. 

"On a essayé de montrer que ce n'est pas "le" populisme mais "les populismes" : il y a des histoires singulières dans chaque pays. Le ferment et le terreau du populisme en Hongrie n'est pas la même histoire qu'en Italie ou en Allemagne. Chaque peuple réagit avec sa propre histoire".

Ce n'est pas un jugement mais une enquête sur les populismes, une observation de ce qu'il s'est passé avec des observations et des histoires. "Une jeune femme italienne nous explique, par exemple, qu'elle n'est pas fasciste mais qu'elle ne reconnaissait plus son village, elle ne pouvait plus se balader toute seule en sécurité. Elle est aujourd'hui fan de Matteo Salvini, elle embrasse la totalité de son discours mais dit qu'elle n'est pas devenue pour autant fasciste.  

En Hongrie, une famille nous explique qu'ils ont choisi Viktor Orban parce qu'ils ont l'impression que leur identité hongroise est menacée. Parce qu'il y a trop d'immigration, qu'une autre culture qui est véhiculée dans le pays menace leur propre culture. C'est un populisme identitaire".

"Le point commun des populismes est la contestation des élites du système de démocratie représentative"

Quelle différence entre le populisme et le nationalisme ? "Le point commun des populismes est la contestation des élites du système de démocratie représentative, considérant que le peuple qui a toujours raison, doit prendre le pouvoir et la parole. Mais chacun choisit ses mots : Marine Le Pen, dans l'interview qu'elle nous accorde, refuse le terme de nationalisme, préférant parler de nationaux. Luigi Di Maio, qui a fait alliance avec la Ligue du Nord, parti d'extrême droite italien, dit ne pas être populiste".

Est-ce que les Gilets Jaunes sont populistes ? "Le mouvement des Gilets Jaunes est un mouvement en devenir, très difficile à cataloguer. Dans notre documentaire, un intervenant dit que c'est un mouvement populiste, avec la contestation des élites, du système, et on les a beaucoup entendu dire 'il faut que nous ayons le pouvoir car nous sommes le peuple. Mais c'est très difficile de les cataloguer, il n'y a pas de leader identifié, or, derrière le populisme, il y a souvent un homme qui calque son discours et sa personnalité sur un mouvement en disant 'vous êtes le peuple, je suis le peuple'".

Gilets Jaunes : "en reprenant l'idée d'un Grand débat et en donnant la parole au peuple, il y a une forme de populisme dans la façon dont Emmanuel Macron a voulu répondre à cette crise"

"Des experts expliquent qu'Emmanuel Macron est obligé d'accepter la logique populiste en mettant en place le Grand débat : Emmanuel Macron a besoin des populistes, de la part d'ombre de l'Europe pour expliquer qu'il y a une autre offre, celle des progressistes, même si les mots ont changé. En reprenant l'idée d'un Grand débat et en donnant la parole au peuple, il y a une forme de populisme dans la façon dont Emmanuel Macron a voulu répondre à cette crise".

 

Cliquez ici pour retrouver l'intégralité de l’interview média en podcast.

Retrouvez l'invité média de Valérie Expert, Rémy Pernelet et Gilles Ganzmann du lundi au vendredi à partir de 10h30 sur Sud Radio dans "Le 10h - midi".

 

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