Le 6 juin 2025, BFMTV passe du canal 15 au canal 13.
Camille Langlade : "On peut s'appuyer sur une équipe engagée et motivée, renforcée, hyper professionnelle, hyper exigeante"
Depuis son rachat par Rodolphe Saadé, BFMTV fait face à une vague de départs sans précédent. Une clause de cession avait permis aux journalistes qui le souhaitaient de partir entre le 1er octobre 2024 et le 1er juin 2025 avec un mois de salaire brut par année d’ancienneté. Parmi les départs, on peut citer Ronald Guintrange, Nicolas Doze ou encore Ashley Chevalier. "On prend cela comme un nouveau départ. Les équipes et les journalistes qui restent ont fait le choix de rester. On aura une nouvelle grille à la rentrée. Donc, on peut s'appuyer sur une équipe engagée et motivée, renforcée, hyper professionnelle, hyper exigeante, pour une information de qualité", a commenté Camille Langlade.
Cnews est en progression dans les audiences, cela inquiète-t-il BFMTV ? "On regarde ça d'un oeil un peu lointain et distant. Je ne pense pas qu'on fasse tout à fait la même chose et qu'on offre la même chose. Cnews a décidé d'être une chaîne d'opinion, a choisi un positionnement qui n'est pas le nôtre. Nous, on trace notre route. Et on se réjouit, par exemple au mois de mai, d'être en constante progression dans nos audiences, y compris par rapport à l'année dernière. Nous aussi, nos audiences sont en forte progression, et c'est ce qu'on s'attache à regarder. C'est un peu notre langage à nous, mais au mois de mai 2025, on a fait 2,9 de parts d'audience, quand l'an dernier on faisait 2,7. Et on va continuer sur cette avancée, et à la rentrée, on espère amplifier encore cette hausse", a répondu Camille Langlade.
"Si l'erreur existe, elle n'est pas intentionnelle"
BFMTV est mal perçue par certains et souvent mal accueillie sur le terrain. Pourquoi n'arrive-t-on plus à rendre crédible le journaliste à notre époque ? "Le lien de confiance est trop abîmé. Pour retisser ce lien de confiance, il faut aussi prouver aux Français… Je dis les Français, mais ce sont souvent des catégories de personnes qui attaquent les journalistes ou qui s'en prennent aux journalistes sur le terrain. Il faut faire preuve de pédagogie et essayer d'être soi-même irréprochable. C'est ce que l'on essaie de faire, c'est vraiment notre exigence, notre idéal au quotidien. C'est très difficile dans une chaîne d'info où il y a quasiment 24 heures de direct par jour, sept jours sur sept, et où l'erreur est toujours possible. Mais en tout cas, si elle existe, elle n'est pas intentionnelle.
C'est ce qu'on essaie d'expliquer. D'ailleurs, on travaille énormément avec les collèges, les lycées pour essayer d'informer les jeunes, de raconter la réalité de notre métier. Et on se rend compte que quand on prend le temps de raconter les difficultés, ça crée toujours plus de compréhension. Je pense qu'il faut le faire massivement pour essayer d'expliquer les coulisses de notre métier", a fait savoir Camille Langlade.
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