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Alexandre Pasteur : "Le Pays basque est une terre de cyclisme"

Par Jean Baptiste Giraud

Le journaliste Alexandre Pasteur était l'invité de Valérie Expert et Gilles Ganzmann sur Sud Radio le 30 juin 2023 dans "Le 10h - midi".

Alexandre Pasteur
Alexandre Pasteur, invité de Valérie Expert et Gilles Ganzmann dans "Le 10h - midi" sur Sud Radio.

Du 1er au 30 juillet 2023, France Télévisions retransmettra en direct le Tour de France. La première étape (Bilbao) est à suivre le samedi 1er juillet 2023 à 12 heures sur France 2, puis à 12h50 sur France 3.

 

Alexandre Pasteur : "Tous les pays limitrophes s'arrachent le Tour de France pour accueillir le grand départ"

"C'est un beau Tour de France qui part de l'étranger une nouvelle fois. Après Copenhague, c'est le Pays basque espagnol qui accueille le grand départ. Cela, avant la Toscane, qui accueillera le départ du prochain Tour de France. Le Tour de France est une marque qui s'exporte bien à l'étranger, et tous les pays limitrophes s'arrachent d'ailleurs le Tour pour accueillir le grand départ", a fait savoir Alexandre Pasteur.

Dans quelle ambiance commence ce Tour de France 2023 ? "On est sous la pluie depuis hier, ça fait partie du décor. Mais en tout cas, on est très bien accueillis ici en Espagne, on va passer trois jours formidables avec une grande ferveur populaire. Le Pays basque est une terre de cyclisme qui a enfanté beaucoup de champions, et les gens sont très fiers d'accueillir le grand départ du Tour. Ces trois jours seront sportivement très intéressants parce que les parcours seront très, très, très musclés, ça va être très sympa", a répondu Alexandre Pasteur.

"Il y aura une arrivée mythique au Puy de Dôme le 9 juillet 2023, ça va être exceptionnel"

Comme l’explique Alexandre Pasteur, ce Tour de France 2023 commencera avec des étapes très dures pour les coureurs. "On a une première semaine extrêmement difficile. C'est la première semaine la plus musclée depuis des décennies. Je n'ai jamais vu une première semaine aussi difficile avec les deux premières étapes au Pays basque espagnol, qui vont être redoutables avec les Pyrénées, qui arrivent très vite. Dès la cinquième et la sixième étape, nous serons dans les Pyrénées. Et ça, c'est du jamais vu depuis plus de 30 ans. Ensuite on aura alors quelques étapes de plaine, évidemment. Mais les sprinteurs n'auront pas beaucoup de d'occasion de briller. Au milieu du Tour on aura aussi le retour au Puy de Dôme, ça sera un temps fort : 35 ans que le Tour n'était pas revenu au Puy de Dôme. Il y aura une arrivée mythique au Puy de Dôme le 9 juillet 2023, ça va être exceptionnel. Et puis les dix derniers jours très difficiles dans les Alpes avec des arrivées au sommet à Saint-Gervais, au Grand Colombier, à Courchevel… Et puis une dernière étape de montagne dans les Vosges, la veille de l'arrivée sur les Champs-Élysées. Bref, un parcours que je trouve difficile, mais c'est parfaitement adapté à nos besoins parce que plus c’est dur, plus il y a du monde devant la télé."

 

Alexandre Pasteur : "Le Tour de France a déjà été pris en otage par le passé"

Si on doit choisir entre pluie et les grosses chaleurs comme on en a eues sur les deux derniers Tours, lequel des maux est moindre ? "Les deux sont l'ennemi des cyclistes malheureusement. La pluie, ça génère des chutes, il y en a beaucoup ces dernières années. J'ai peur que la pluie s'en mêle, notamment sur les premiers jours de course au Pays basque espagnol. Si cela se produit, on est déchus. La canicule est contre-productive aussi parce que faire des efforts par des températures de plus de 35-36 ˚C, ce n'est pas sain pour l'organisme. Donc, les deux sont néfastes pour la course. Mais ça ne va pas arrêter la course pour autant. S’agissant de la chaleur, en course ils n’ont pas droit à des dispositifs réfrigérants. Mais avant de prendre le départ, ils ont tous des gilets réfrigérés avec des glaçons, des ventilateurs pour se refroidir au maximum."

 


L’impact des émeutes cet été, est-ce une crainte de l’organisateur du Tour de France ? "C'est toujours une crainte, la crainte est toujours présente. Le Tour de France a déjà été pris en otage par le passé, en 2022 encore, par des activistes pour le climat. Après, les forces de l'ordre assurent la sécurité des coureurs, le passage des coureurs en avant-course. Donc on n'est pas à l'abri."

 

"Au niveau technologie, on est entrés dans une nouvelle ère"

Comment fait-on pour assurer la sécurité des coureurs au maximum ? "Les routes sont sécurisées au maximum. Évidemment, on ne peut pas faire passer les coureurs n'importe où. Ce sont les coureurs qui font la course, et ce sont eux qui prennent le choix de descendre à 100 km/h avec un matériel toujours plus performant, qui va de plus en plus vite. Le vélo, c’est comme la Formule 1 : au niveau technologie, on est entrés dans une nouvelle ère avec des cadres ultra légers, ultra rigides, ultra aérodynamiques, très performants, avec des roulements toujours plus performants. Donc, le matériel ne fait que s'améliorer. Si on regarde la moyenne du vainqueur du Tour, en 2022 il était à 41 km/h. Le matériel explique aussi beaucoup ces moyennes. On a aussi des étapes de plus en plus courtes.

En revanche, les aménagements urbains doublent tous les cinq ans. Et les aménagements urbains ne sont pas faits pour faciliter la vie des courses de vélo. Donc il faut s'adapter en permanence à ce mobilier urbain qui double tous les cinq ans. C’est aux coureurs de s'adapter, et malheureusement tous ne le font pas."

 


Les équipes de France Télévisions qui couvrent le Tour de France sont-elles bien logées ? "On est bien logés, il n'y a pas de soucis. Après, moi, j'ai pas d'exigences, je ne me sens pas humilié si je me retrouve dans un hôtel pas bien. De toute façon, souvent on arrive très tard à l'hôtel, à 23 heures ou 23h30. On a mangé en route, le temps de poser son sac, de dormir… Et puis le matin à 7h30 ou 8 heures, le réveil sonne. Moi, je demande à être logé sur le parcours pour pouvoir chaque matin prendre la voiture et faire un repérage sur les 80 derniers kilomètres de l'étape. On s'imprègne du parcours, on respire la course, on s'inspire des lieux. Mais on est souvent logés en rase campagne. J'aime beaucoup ça. C'est ça aussi, le Tour de France. La France profonde, la France des villages, des terroirs", a répondu Alexandre Pasteur.

 

 

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