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Retraites : "La proposition de loi LIOT est contraire à l'article 40" affirme Yaël Braun-Pivet

Par Aurélie Giraud

Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, était “L’invitée politique” sur Sud Radio.

Yaël Braun-Pivet retraites
Yaël Braun-Pivet, interviewée par Patrick Roger sur Sud Radio, le 25 mai, dans “L’invité politique”.

Réforme des retraites, climat de violence dans la société : Yaël Braun-Pivet a répondu aux questions de Patrick Roger.

Retraites : "Cette proposition de loi est contraire à l'article 40 de la Constitution, c'est une évidence"

La proposition de loi du groupe LIOT pour abroger le réforme des retraites devrait être débattue le 8 juin. Yaël Braun-Pivet assure avoir une "position institutionnelle et politique". "La motion de censure n'a pas été votée donc le texte est considéré comme adopté. La réforme a été débattue, votée et promulguée. Elle va rentrer en application en septembre. Mon rôle est de faire respecter nos institutions et la constitution". "Les parlementaires du groupe LIOT entendent abroger cette réforme. Sur le principe, ça me dérange beaucoup. On ne peut pas faire et défaire continuellement les choses, ça n'a aucun sens". "Cette Proposition de loi est un leurre pour nos concitoyens", dénonce-t-elle. "Elle leur fait croire que le 8 juin il y aura une abrogation de la réforme. C'est faux !

"Quand bien même ce texte serait adopté à l'Assemblée nationale, il n'abrogerait pas pour autant la réforme des retraites", prévient Yaël Braun-Pivet. "Le Sénat a voté à une large majorité la réforme des retraites telle qu'elle existe aujourd'hui". Par ailleurs, "cette proposition de loi est contraire à l'article 40 de la Constitution, c'est une évidence, puisqu'elle crée une charge pour la dépense publique", affirme la présidente de l'Assemblée nationale. "Il appartient maintenant au président de la Commission des finances, saisi de la question article 40, de prononcer l'irrecevabilité. C'est sa mission, j'espère qu'il la remplira pleinement".

Violences : "Nous agissons, il n'y a aucun déni de réalité"

Emmanuel Macron s'est alarmé du climat de violence dans la société française. Il a appelé le gouvernement à être intraitable et a même alerté sur une "décivilisation de la société". Le mot est fort, reconnaît Yaël Braun-Pivet. "Mais il décrit une société tiraillée, dans laquelle la violence est exacerbée". Notamment "à l'égard de ceux qui s'engagent pour le bien commun. Les violences contre les élus ont augmenté de 32% !", déplore-t-elle. "Depuis que je suis présidente de l'Assemblée nationale, 153 faits de violence à l'égard de parlementaires ont eu lieu, c'est colossal". "Il y a des personnes décomplexées vis-à-vis de cette violence. Ça devient de la violence ordinaire, quotidienne, à l'égard d'élus mais aussi de policiers, de citoyens".

Alors que certains évoquaient un "ensauvagement", les ministres parlaient de "sentiment d'insécurité". La majorité est-elle rattrapée par le réel ? "Depuis que la majorité est au pouvoir, en 2017, nous avons adopté beaucoup de mesures pour renforcer la sécurité des Français", se défend Yaël Braun-Pivet. "Des accroissements considérables de nos forces de l'ordre, et nous venons encore d'augmenter les moyens des services de police. Nous avons fait de même pour la justice. Nous agissons, il n'y a aucun déni de réalité, nous continuerons à agir et ne relâcherons pas nos efforts", assure-t-elle.

 

 

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