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Gouvernement : "Nous sommes dans une non-démocratie !" affirme Sandrine Rousseau

Par Aurélie Giraud

Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris et auteure de "Ce qui nous porte" (Seuil), était “L’invitée politique” sur Sud Radio.

Sandrine Rousseau
Sandrine Rousseau, interviewée par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 17 septembre 2024, dans “L’invité politique”.

Nouveau gouvernement de Michel Barnier, procédure de destitution d'Emmanuel Macron : Sandrine Rousseau a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

Gouvernement : "Nous sommes actuellement dans une non-démocratie !"

Il n'y aura probablement pas de gouvernement avant dimanche 22 septembre. Le début de la discussion sur le budget pourrait être retardé d'une semaine. "Nous sommes actuellement dans une non-démocratie !" fustige Sandrine Rousseau. "Les parlementaires ont la possibilité d'interpeller les ministres sur des questions essentielles pour la population" rappelle la députée. "Soit par les questions au gouvernement, soit sous forme de questions écrites. On a la possibilité comme ça d'interpeler sur des sujets fondamentaux pour des familles". Notamment au moment de "la rentrée des classes".

"Aujourd'hui, le moyen par lequel on pose ces questions écrites est fermé !" s'indigne Sandrine Rousseau. "Nous n'avons pas le moyen d'interpeller le ministre car il n'y a pas de ministre". "On est dans une non-démocratie, c'est-à-dire dans une espèce de 'no man's land', d'entre-deux. Où on n'a aucun moyen, nous parlementaires, de faire en sorte que des situations très concrètes puissent être réglées. C'est grave ce qui est en train de se passer. J'en ai marre que l'on joue de la démocratie de cette manière !"

Sandrine Rousseau : "Je suis absolument certaine qu'on reviendra sur la destitution"

La proposition de destitution d'Emmanuel Macron est inscrite à l'ordre du jour du bureau de l'Assemblée nationale, qui doit trancher mardi 17 septembre sur sa recevabilité. Sandrine Rousseau reconnaît que "cette destitution n'a pas énormément de chance de passer aujourd'hui". Toutefois selon elle, "cette arme de la destitution reviendra dans le débat, compte-tenu de la difficulté politique dans laquelle Emmanuel Macron nous a mis. C'est lui qui est le responsable de cette situation. Et à un moment donné en politique, les choses se retournent contre les auteurs".

"Je suis absolument certaine qu'on reviendra sur la destitution" assure Sandrine Rousseau, qui confirme qu'elle la votera. Pour les socialistes, qui ont dit qu'ils ne la voteront pas, c'est une erreur car ça relégitime Emmanuel Macron. Mais pour la députée écologiste, "c'est une manière de poser un rapport de force. Et de dire que nous sommes prêts à aller jusque là. Il faut qu'il l'entende : nous sommes prêts à aller jusque là" insiste-t-elle.

"Je n'appellerai d'aucune manière à marcher sur l'Élysée"

Une nouvelle manifestation est organisée pour le 21 septembre prochain. Aller jusqu'au bout veut-il dire que si la destitution n'est pas possible à travers les assemblées, la rue devrait obtenir cette destitution ? "Dans la Constitution, il n'y a que par le parlement que ça peut passer !" rappelle Sandrine Rousseau. "Je n'appellerai pas à ce qui s'est passé aux États-Unis, en aucune manière" assure-t-elle.

"Par contre il faut qu'il y ait énormément de monde qui vienne le 21 septembre" affirme Sandrine Rousseau. "Parce que ça permettra de montrer à quel point la mobilisation ne descend pas". La députée souligne que "depuis la dissolution, la mobilisation, la colère, l'envie vraiment de changer de politique est non seulement très présente, mais elle grandit dans le pays".

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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