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Fin de vie : "Le droit à l'aide active à mourir n'est pas tranché" affirme Aurélien Rousseau

Par Aurélie Giraud

Aurélien Rousseau, ministre de la Santé et de la Prévention, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Aurélien Rousseau fin de vie
Aurélien Rousseau, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 14 novembre 2023, dans “L’invité politique”.

Fin de vie, droit à l'aide active à mourir, épidémies de Covid et de bronchiolite, pénurie de médicaments, projet de loi immigration et AME : Aurélien Rousseau a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

Droit à l'aide active à mourir : "Aujourd'hui on ne peut pas dire que c'est tranché"

Une réunion sur la fin de vie est prévue le 14 novembre à l'Élysée. Un projet de loi sur la fin de vie devrait être présenté en décembre. "Le président de la République s'est engagé, il y aura un projet de loi qui sera examiné" confirme Aurélien Rousseau, qui souligne "la sensibilité et l'intimité de ce sujet. Chaque fois qu'on revient sur le texte, on vérifie que les mots sont les bons". Le droit à l'aide active à mourir sera-t-il ouvert ? "Le président est quelqu'un qui regarde, qui lit, qui interroge, qui challenge". "Aujourd'hui on ne peut pas dire que c'est tranché" affirme le ministre.

L'accès aux soins palliatifs pour tous sera en revanche contenu dans le texte. "Sur ça il n'y a pas de doute !" assure Aurélien Rousseau. "Il faut que le plan soit robuste, précis sur tous les territoires et pas juste une annonce". Sur la possibilité d'un référendum sur la fin de vie, "aujourd'hui l'article 11 de la Constitution ne permet pas le référendum sur ce type de sujet. Mais Emmanuel Macron a dit vouloir engager une discussion sur l'article 11". Pour le ministre de la Santé, qui indique ne pas avoir "d'avis définitif", "le Parlement est le lieu où ce type de débat est le plus légitime".

 

Covid : "L'épidémie est là mais les cas n'explosent pas"

Le nombre de cas de Covid explose-t-il ? "L'épidémie de Covid est là avec un nouveau variant, mais elle est faible, avec un faible impact sur les urgences" indique Aurélien Rousseau. Le ministre se félicite d'avoir lancé la campagne de vaccination "15 jours plus tôt". "3,2 millions de personnes sont vaccinées, soit 1 million de plus que l'année dernière à la même date" se réjouit-il. "Il faut qu'on continue là-dessus. L'épidémie est là, on est toujours en veille active".

Concernant la bronchiolite, si "la situation épidémique est présente dans quasiment tout le pays", "les indications sont plutôt positives". Avec "manifestement moins de formes graves, moins de passages urgences et à l'hôpital". "Le nouveau traitement Beyfortus joue sans doute" affirme le ministre. Il souligne d'ailleurs qu'il y aura bien des doses de Beyfortus "dans les maternités pour tous les bébés qui naissent jusque la fin de l'hiver. On aura des doses pour les pharmacies, mais avec un volume moins important. Les formes les plus graves sont chez les tout petits nourrissons".

 

Médicaments : "Nous avons les stocks sur le territoire national"

Qu'en est-il de la pénurie de médicaments ? "450 molécules sont suivies à la trace tous les jours" annonce Aurélien Rousseau. "Le changement par rapport à l'an dernier est qu'on a les stocks sur le territoire national pour l'immense majorité" des médicaments. Le ministre prend pour exemple l'amoxicilline, "l'antibiotique le plus commun". "On a les stocks sur le territoire national" assure-t-il. Avec les pénuries l'an dernier, "tout le système s'est dérégulé. Beaucoup plus de pharmaciens se livrent directement chez les industriels". "J’ai demandé aux acteurs du secteur de remettre de l’ordre, sous dix jours". Notamment "remettre le grossiste répartiteur au coeur".

Taxe pour les patients qui n’honorent pas leurs rendez-vous médicaux : "Il faut responsabiliser les gens"

Projet de loi immigration : Aurélien Rousseau a affirmé que l'AME ne sera pas supprimée. "L'AME est un dispositif qui protège tout le reste de la population" souligne-t-il. "Le sujet est surtout que la médecine de ville continue à être embraquée dans la prise en charge des personnes sans papiers". "La suppression de l'AME n'était pas dans le texte du gouvernement" rappelle-t-il. "Si les parlementaires veulent en discuter, on le fait, on a lancé une mission. Mais on ne basculera pas dans un système où il n'y a plus que le soin urgent et plus de médecine de ville".

La droite au Sénat souhaite une taxe sur les patients qui n'honorent pas leurs rendez-vous. "Les médecins en ont assez des 'lapins', des gens qui n'honorent pas les rendez-vous pris" confirme Aurélien Rousseau. "Il faut responsabiliser les gens, se sont des centaines de milliers de rendez-vous qui sont paumés dans un pays où on a des problèmes d'accès aux soins !"Le ministre affirme être "favorable à ce qu'on regarde ce qu'on peut faire et que ce ne soit pas juste un effet d'annonce".

 

 

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