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Me Battikh (avocat parties civiles) : "La personnalité de Cédric Jubillar m'importe peu"

INTERVIEW SUD RADIO - À l'heure du verdict, Maître Mourad Battikh, avocat d’une partie de la famille de Delphine Jubillar, souhaite que seuls les faits soient pris en compte.

Jubillar
Matthieu RONDEL - AFP/Archives

Que se passe-t-il dans les coulisses des dernières heures du procès de Cédric Jubillar ? Maître Mourad Battikh, avocat d’une partie de la famille de Delphine Jubillar, ainsi que de son ex-amant, revient au micro du Sud Radio sur ces quatre semaines d'audiences.

Procès Jubillar : "Renverser la vapeur médiatique"

La plaidoirie des avocats de la défense a mis l’accent sur l’idée de procès médiatique dont l’issue aurait été fixée bien en amont de son déroulement. L’engouement médiatique aura-t-il été trop important tout au long de ce procès ? "Ce que les médias ont fait et dit depuis quatre ans n’arrange pas du tout les parties civiles, tempère Maître Mourad Battikh, sur l'antenne de Sud Radio. La pression médiatique a été là pour dire « il est innocent » ou « le dossier est vide », « il n’y a ni corps ni scène de crime ». Si on doit le jauger et le juger, l’aspect médiatique a plus été en faveur de la défense."

"Mon sentiment est que cela fait quatre ans que tout le monde dit que, sans corps et sans aveux, il n’y a pas de scène de crime. Et que, par conséquent, l’on procède à une énorme erreur judiciaire. En revanche, quand, au bout de quatre semaines de procès, vous pouvez avoir eu accès au dossier, aux contradictions, aux mensonges, on renverse un peu la vapeur médiatique. Avec des faits, du rationnel, du tangible. Cela ne fait pas un pli de mon points de vue. Évidemment, les jurés décideront."

"Cédric Jubillar n'est pas un monstre"

"On ne condamne pas un sale type, mais un coupable", a estimé sa défense. "Sur sa personnalité, je ne pense pas que Cédric Jubillar soit un monstre. Il a un côté sympathique et insupportable. Des gens très bien tuent. A contrario, des personnes insupportables ne commettent pas de crime. Sa personnalité m’importe peu, je souhaite que les faits, rien que les faits, soient pris en compte. Il n’est pas réduit à ce qu’il a commis dans la soirée du 15 au 16 décembre. Si Delphine est restée deux décennies avec lui, c’est qu’il n’est pas dénué de qualité. Mais la question posée aux jurés n’est pas « est-il sympathique ? Est-ce que vous partiriez en vacances avec lui ?"

L’amant de Delphine Jubillar s’est finalement constitué partie civile. "Ce n’est pas un coup de théâtre, estime Maître Mourad Battikh au micro de Maxime Lledo sur l'antenne de Sud Radio. Son objectif est simple : c’est d’être reconnu comme victime dans cette procédure. Celui qu’on appelle l’amant a souffert. Il a perdu sa bien-aimée, sa future femme. Par ailleurs, pendant l’enquête, il a été suspecté. La semaine passée encore, quand il vient déposer à la la barre, la défense vient dire que son téléphone a borné, et qu’il est le suspect n°1."

Retrouvez "Sud Radio vous explique" chaque jour à 7h40 dans le Grand Matin Sud Radio avec Maxime Lledo.

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