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Affaire Hedi : "On ne demande pas un permis de tuer"

Par Jean Baptiste Giraud

Pour Bruno Bartocetti, secrétaire national délégué Unité SGP-FO pour la région sud, le policier n'est pas un citoyen comme les autres.

Hedi
Suite aux émeutes de Marseille et au témoignage du jeune Hedi, le policier ayant reconnu un tir de LBD demeure en détention.

Suite aux émeutes à Marseille, le jeune Hedi dit avoir été touché à la tête par un tir de LBD. Le policier qui a finalement avoué le tir reste en détention provisoire, comme le demandait l’avocat général.

Affaire Hedi : "La loi doit évoluer"

Comment les policiers réagissent-ils ? « On aurait aimé que notre collègue soit libéré et retrouve sa famille et ses enfants, confie Bruno Bartocetti, secrétaire national délégué Unité SGP-FO pour la région sud. Ensuite, qu’il soit maintenu en détention ou libéré, syndicalement, cela ne change rien. Nous allons continuer à porter un projet auprès des élus : la loi doit évoluer. Aujourd’hui, mettre en détention provisoire un policier dans l’exercice de ses fonctions, c’est complètement décalé."

"Même si cela arrive rarement, c’est une fois de trop. C’est un regard sur l’institution. Le Procureur de Marseille demande quatre détentions provisoires, le juge en retient une." Ne peut-on comprendre cela au vu du flou des déclarations et des craintes de pression ? "Non, il y a des personnes sous contrôle judiciaire et qui sont dans la même situation. On peut les assigner à résidence, sans risque de pression sur les victimes."

 

"Pas de shérifs, de justiciers dans nos rangs"

Pour autant, un policier peut commettre une faute. "Même si une faute doit être retenue, les policiers qui prennent leur service le matin sont dans une démarche de travail. À un moment donné, on peut réfléchir autrement. Dans l’exercice de ses fonctions, le policier n’est pas un citoyen comme les autres. Nos actions nous ont permis d’évoluer sur la protection fonctionnelle ou le maintien du salaire des policiers."

"Les magistrats font leur travail, concède Bruno Bartocetti, secrétaire national délégué Unité SGP-FO pour la région sud. Mais beaucoup ne maîtrisent pas les armes, les LBD… Nous demandons des magistrats et une juridiction spécialisés. On ne demande pas un permis de tuer, d’avoir des shérifs à la place des policiers, des justiciers dans nos rangs. Il faut juste faire la part des choses."

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