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13 novembre : "Important de montrer que deux ans après, la société n'oublie pas"

Par Benjamin Jeanjean

À quelques jours de la commémoration des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, Stéphane Lacombe, directeur adjoint de l’Association française des victimes du terrorisme, évoque sur Sud Radio le ressenti des familles de victimes.

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C’est un week-end chargé en émotions et en solennité que s’apprête à vivre la France. Après les cérémonies de commémoration du 11 novembre ce samedi, Emmanuel Macron se rendra lundi à un hommage aux victimes des attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis. Directeur adjoint de l’Association française des victimes du terrorisme, Stéphane Lacombe était l’invité du journal de 18h sur Sud Radio pour évoquer ce moment important.

"Notre association se rendra bien entendu sur place pour être présente aux côtés des familles. C’est un moment important où la cohésion doit se faire sentir, deux ans après les faits. La première date anniversaire est toujours un moment-clé dans la temporalité de tels événements, et il est important de montrer que deux ou trois ans après, la société n’oublie pas et est toujours solide", déclare-t-il.

"Il faut respecter le ressenti des personnes"

Alors que certaines familles de victimes ont fait part de leur intention de ne pas se rendre à cet hommage, déçues par l’attitude de l’État à leur égard, Stéphane Lacombe assure comprendre ce ressenti, sans pour autant le généraliser. "Il faut se garder des injonctions et respecter le ressenti des personnes. Quand on a un grand nombre de personnes impactées comme pour le 13 novembre 2015, nous avons effectivement des situations personnelles, familiales et individuelles extrêmement différentes. Certains vivent dans des grandes villes, d’autres dans des petites agglomérations, d’autres en milieu rural… On peut tout à fait comprendre qu’en fonction des situations, il y ait sans doute eu des défaillances et des dysfonctionnements", reconnaît-il.

"Il ne faut pas s’en tenir à ces constats que tout ne marche pas. Il y a aussi eu des avancées, il y a aussi des victimes qui se mobilisent dans des projets, etc. Il faut bien entendu entendre celles qui pensent être abandonnées, mais ne pas forcément globaliser ce type de réactions. (…) Rappelez-vous, lors du premier hommage national convoqué par décision du président de la République François Hollande, il y avait déjà eu plusieurs familles qui avaient dit en vouloir à l’État", ajoute-il.

Écoutez en podcast l’interview de Stéphane Lacombe sur Sud Radio

 

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