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Tombe du général de Gaulle vandalisée : "aucune revendication" de l’auteur présumé

Par Benjamin Rieth avec AFP

Au lendemain de son interpellation, l’homme soupçonné d’avoir dégradé samedi la tombe du général de Gaulle à Colombey-les-deux-Églises a livré un récit confus aux enquêteurs. 

La tombe du général de Gaulle lors du 45e anniversaire de sa mort

Interpellé mardi soir avec sa compagne, présente au moment des faits, l’auteur présumé des dégradations samedi sur la tombe du général de Gaulle à Colombey-les-deux-Églises, a semblé incapable de livrer un récit cohérent aux enquêteurs. "Il n'a fait aucune revendication et regrette les faits", pour lesquels il n'y a "aucun élément de préparation", a détaillé Frédéric Nahon, le procureur de Chaumont lors d’une conférence de presse. L’homme a ainsi affirmé aux enquêteurs qu'il était "fortement alcoolisé" lorsqu'il a brisé la croix surplombant la tombe de l'ancien président.

Selon le procureur, il "a pris conscience dès le soir même de la gravité de son geste", mais dit pourtant "ne se souvenir de pas grand-chose pour l'instant". Une fois connu, son acte avait immédiatement suscité un vif émoi parmi les dirigeants politiques, dont celui du président Emmanuel Macron. Travaillant "a priori" en Haute-Garonne, l’auteur présumé des dégradations se serait rendu à Colombey avec sa compagne, originaire de Haute-Marne et elle aussi trentenaire, "pour visiter les lieux" et "voir de la famille et des amis". C'est d'ailleurs lors d'un déjeuner familial qu'il se serait "alcoolisé"

L’homme interpellé mardi sera traduit en comparution immédiate vendredi devant le tribunal correctionnel de Chaumont. La famille de Gaulle, qui a porté plainte, sera partie civile. Il est "peu probable" en revanche que sa compagne, "qui l'attendait devant le collège" proche du cimetière, puisse être poursuivie "comme complice".

L'exploitation des images de vidéosurveillance, qui filme en continu la tombe, a permis de reconstituer le scénario et de mesurer la "détermination" de cet homme qui n'a "pas hésité sur le choix de la tombe et passe directement à l'acte de façon violente", a raconté le procureur. Il a "donné un coup de pied qui a déséquilibré le socle puis a secoué la croix. Celle-ci est tombée en arrière" et s'est brisée après s'être "écrasée sur le mur du cimetière", a détaillé le magistrat.

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