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Pompiers agressés en Haute-Savoie : "Il faut s'attaquer aux causes"

Le département de Haute-Savoie vient de connaître deux agressions de pompiers en l'espace de quelques jours.

pompiers
Les pompiers face aux incivilités et aux agressions.

Ce week-end, un pompier a été victime d’une agression d’une violence inédite alors qu’il cherchait juste à faire cesser un rodéo routier à Evian. Quelques jours plus tard, deux pompiers ont été violemment frappés alors qu’ils intervenaient sur un accident de la route à Saint-Cergues.

Pompiers : Une montée régulière des agressions

Mais que se passe-t-il en Haute-Savoie ? "Nous avons effectivement eu un week-end très difficile avec ce drame inqualifiable à Évian suivi d’une agression, reconnaît Martial Saddier, président du département. Ce drame fait apparaître aux yeux du grand public le quotidien des sapeurs-pompiers, pas que de Haute-Savoie, dans toute la France. Il y a une montée régulière des agressions, que ce soit des jets de pierre sur un véhicule à des violences verbales. Voire maintenant des violences physiques."

"Ce n’est pas la Haute-Savoie qui est touchée, c’est notre société qui est profondément malade. Hier, l’agresseur de Saint-Cergues n’avait pas été retrouvé. J’ai déposé plainte, car je le fais systématiquement, ainsi que le service départemental d’incendie et de secours." Faut-il protéger plus encore les pompiers, entre caméras piétons et gilets pare-balle ou pare-lame ? "Dès mon arrivée en 2001, nous avons équipé certaines casernes urbaines de caméras piétons, là où nous avions statistiquement le plus de risques."

"Plus personne ne supporte l'autorité"

"L’idée est probablement, malheureusement, qu’il y ait une caméra piéton par équipage dans le département, reconnaît Martial Saddier, président du département. Mais on va leur mettre des gilets pare-balle ou pare-lame, et la prochaine fois il faudra un char d’assaut à la place des ambulances. Ce serait la fuite en avant. Il faudrait plutôt s’attaquer aux causes."

"Mon travail, c’est avant tout d’investir l’argent pour les équipements de secours du SDIS 74. On les protège, on va continuer de les protéger. Mais le problème de fond est que plus personne ne supporte la hiérarchie et l’autorité dans notre société. Nous ne sommes pas obligés de sortir un couteau quand on a un différend."

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