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Pierre Martinet (ex-cadre de la DGSE) : "Les caméras n’empêchent pas les attentats"

Par Benjamin Jeanjean

Alors que les États-Unis ont de nouveau été frappés par le terrorisme la nuit dernière à New York, Pierre Martinet, ancien cadre de la DGSE, était l’invité de Sud Radio pour réagir à cette nouvelle attaque.

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Et l’on reparle du terrorisme islamiste en Occident. La nuit dernière, un individu d’origine ouzbek et présent sur le territoire américain depuis 2010 a foncé sur des passants à bord de son véhicule à New York, dans le secteur ultra-touristique de Manhattan. Ancien cadre de la DGSE, Pierre Martinet a réagi lors du Grand Matin Sud Radio ce mercredi. "Je ne sais pas si Daesh est derrière ça, mais c’est en tout cas le modus operandi utilisé par les terroristes islamistes depuis pas mal de temps. Cela a commencé en Israël et ça a continué en Europe (Nice, Barcelone, etc.). Que ce soit Daesh ou pas, c’est revendiqué par l’idéologie qui est le carburant de ces actes : l’islamisme. Cet homme s’inscrit dans un projet global, qu’il soit proche de Daesh, d’Aqmi, d’Al-Qaïda ou de n’importe quel groupe islamiste sur la planète. C’est le triptyque dont je parle régulièrement : idéologie, financement et action militaire de guérilla", déclare-t-il.

"Les blocs de béton, il y en a déjà partout"

Selon lui, il est difficile de faire plus aujourd’hui dans la lutte antiterroriste. "Il y a bien évidemment le travail de renseignement, qui peuvent déceler certains actes quand les futurs auteurs utilisent les réseaux sociaux, leurs téléphones et leurs mails. En revanche, quand une personne isolée et imprégnée de cette idéologie-là décide de passer à l’acte terroriste, il va passer en-dessous des radars. (…) Les blocs de béton, il y en a partout aujourd’hui. À Londres, où je vis, tous les ponts sont condamnés par des blocs de béton pour leur partie piétonne. Il y a aussi la sécurité passive avec les caméras, mais les caméras n’empêchent pas les attentats ! On ne peut rien faire de plus d’un point de vue opérationnel, si ce n’est une réaction plus rapide des primo-intervenants. C’est pour cela qu’il faut aujourd’hui comprendre qu’il n’y a pas que les forces de sécurité qui peuvent endiguer un attentat. Il faut aussi compter sur la sécurité privée, comme le font les Israéliens", préconise celui qui est aussi le PDG de l’entreprise de sécurité privée Wincorp Security.

Réécoutez en podcast l’interview de Pierre Martinet dans le Grand Matin Sud Radio

 

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