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Nouveaux revers judiciaires pour Jérôme Kerviel

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

Les juges d'instruction ont prononcé deux non-lieux dans les enquêtes ouvertes après les plaintes de Jérôme Kerviel contre la Société Générale, qu'il accuse d'avoir manipulé la justice.

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Jérôme Kerviel n'a pas obtenu gain de cause. L'ancien trader, qui accusait la Société Générale de manipulations, a vu les juges d'instruction prononcer deux non-lieux.

Une première ordonnance de non-lieu a été rendue le 6 juillet, dans l'enquête ouverte pour "subornation de témoin". Jérôme Kerviel, aujourd'hui âgé de 40 ans, avait déposé plainte en 2014 et accusait la Société Générale d'avoir versé plus d'un million d'euros à Éric Cordelle, son ancien supérieur hiérarchique, afin qu'il témoigne en faveur de la banque. En effet, lors des procès de Jérôme Kerviel, Éric Cordelle avait assuré que la banque n'avait rien su des colossales prises de position à risque du trader, contrairement à ce que ce dernier affirmait.

Le second non-lieu a été prononcé le 25 juillet dernier, dans une procédure pour "escroquerie au jugement" et "faux et usage de faux". Jérôme Kerviel soutenait cette fois que la Société Générale avait manipulé les bandes sonores sur lesquelles étaient enregistrées les conversations qu'elle a eu avec lui les 19 et 20 janvier 2008, juste après la découverte de ses prises de position sur les marchés. Une expertise avait conclu que les enregistrements n'avaient été ni expurgés ni modifiés.

Pour Jérôme Kerviel, accusé en janvier 2008, en pleine tempête financière mondiale, d'avoir fait perdre 4,9 milliards d'euros à sa banque, ces revers sont de taille : la justice avait en effet décidé d'attendre le dénouement de l'enquête pour escroquerie au jugement avec de se prononcer sur un éventuel nouveau procès pénal, souhaité par Jérôme Kerviel, qui a déposé une demande de révision de sa condamnation à cinq ans de prison, dont trois ans ferme.

Après des années de feuilleton judiciaires, la cour d'appel de Versailles a également condamné, en septembre 2016, Jérôme Kerviel à verser un million d'euros de dommages et intérêts à son ancien employeur, bien loin des 4,9 milliards d'euros de sa première condamnation en 2010. En avril, ses comptes bancaires ont été saisis par un huissier à la demande de la Société Générale.

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