single.php

Mort de Rémi Fraisse : Mélenchon "invite" Cazeneuve à lui faire un procès

Par Benjamin Jeanjean

Alors que la tension est aujourd’hui maximale entre Jean-Luc Mélenchon et Bernard Cazeneuve, le leader de la France Insoumise a reconnu ce mardi s’être un peu emporté mais défie Bernard Cazeneuve de lui intenter un procès.

Thumbnail

Tout avait commencé lors de l’entre-deux tours de la présidentielle, lors duquel Bernard Cazeneuve, alors encore Premier ministre, avait qualifié de "faute impardonnable" le soutien non explicite de Jean-Luc Mélenchon à Emmanuel Macron face à Marine Le Pen. Des propos qui ont fait sortir de ses gonds le candidat de la France Insoumise, qui avait attaqué son vis-à-vis en rappelant sa "responsabilité" dans "l'assassinat" de Rémi Fraisse, Bernard Cazeneuve étant ministre de l’Intérieur en 2014 lorsque ce jeune militant écologiste avait été tué près du chantier du barrage de Sivens lors d’un affrontement avec les forces de l’ordre.

"Un procès serait la seule occasion d'amener devant un prétoire cette affaire"

Alors que Bernard Cazeneuve a annoncé lundi son intention de saisir la justice contre ces propos, sauf si Jean-Luc Mélenchon s’excusait, ce dernier lui a répondu en conférence de presse. Reconnaissant que le terme "assassinat" était "mal calibré", le candidat arrivé quatrième de la présidentielle assure qu’un procès pourrait permettre de faire la lumière sur ce drame. "Si Bernard Cazeneuve estime qu'il est juste de me faire un procès en diffamation, je l'invite à le faire. De cette façon, nous pourrons devant un prétoire enfin prendre tous les éléments, toutes les pièces du dossier des conditions dans lesquelles Rémi Fraisse est mort". (…) C'est la seule occasion d'amener devant un prétoire cette affaire (...) et alors on verra qu'en effet, Bernard Cazeneuve est l'homme qui a mis en place des méthodes d'intervention d'une violence extrême dont les manifestants de la loi El-Khomri se souviennent parfaitement", a-t-il déclaré, ajoutant ne pas croire que "Bernard Cazeneuve ait à gagner à ce procès".

"Quand il était au pied du mur, il n’a pas assumé sa responsabilité républicaine"

"Celui qui me fait une leçon de République doit commencer par balayer devant sa porte. Quand lui était au pied du mur, il n’a pas assumé sa responsabilité républicaine qui eût été de démissionner dans ces circonstances. À l’époque, j’ai dit – et je n’ai pas été le seul – que si M. Cazeneuve souhaite qu’il y ait une amnistie, il faut d’abord un procès. S’il y a un procès en diffamation, j’irai, je plaiderai la bonne foi et j’expliquerai le sens des mots utilisés", a-t-il ajouté.

L'info en continu
22H
21H
19H
18H
17H
16H
15H
14H
13H
12H
Revenir
au direct

À Suivre
/