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Incendie de Notre-Dame: un travail de fourmi démarre pour les enquêteurs

La piste accidentelle reste privilégiée après l'incendie qui a dévasté Notre-Dame de Paris lundi. Parmi les ouvriers du chantier de restauration auditionnés, aucun ne se trouvait sur le chantier au moment de l’incendie. L'enquête, confiée à la Police judiciaire, s’annonce extrêmement longue et délicate d'après les experts d’un des cinq laboratoires de la police scientifique en France. Celui de Toulouse est justement spécialisé dans la recherche de la cause des incendies.

Reportage Sud Radio de Christine Bouillot

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Premier objectif de ces experts: connaître le lieu exact du départ de cet incendie. Pour cela, ils vont d'abord s'appuyer sur les auditions des témoins et des ouvriers, mais aussi sur le visionnage des vidéos qui ont déjà commencé, comme l'explique Dominique Deharo, directeur-adjoint de la police scientifique.

"Les phénomènes visibles d'un incendie ne se manifestent pas forcément là d'où il est parti. Imaginez qu'avec les matériaux présents (poussières, escarbilles et autres), on a pu démarrer avec un incendie plutôt couvant, plutôt lent. Puis à la faveur d'un appel d'air, on a pu monter en énergie, en violence, et voir un incendie au niveau la toiture, même si celui-ci a éclos plusieurs minutes auparavant."

Analyse des cendres

Viendra ensuite la phase des prélèvements sur les lieux: déterminer si un élément extérieur ou déjà sur place, est à l'origine du sinistre. Une des difficultés réside dans l'état des lieux des cendres noyées dans des tonnes d'eau, explique Véronique Vidotto, experte en la matière.

"L'incendie est une scène très compliquée, mais les cendres peuvent parler. On peut les analyser, et elles peuvent révéler l'absence ou la présence de liquide inflammable".

Experts et scientifiques vont donc se succéder au chevet de Notre-Dame. L'enquête pourrait durer plusieurs mois.

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