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Des lycéens lancent une pétition suite à l'épreuve du bac S de mathématiques

Par Benjamin Jeanjean

Reportage Sud Radio. Sur Internet, une pétition a été lancée par des lycéens en filière scientifique pour réclamer une harmonisation des notes après une épreuve de mathématiques jugée trop difficile.

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"C’était quoi ce sujet de maths 2018 ?". Voilà le titre d’une pétition de lycéens lancée récemment par des lycéens réclamant une harmonisation des notes de l'épreuve du bac scientifique de mathématiques, jugée trop difficile. Alors que la barre des 82 000 signatures était franchie ce mardi midi, les signataires dénoncent pour beaucoup un décalage entre l’épreuve et le contenu du programme. C’est le 4ème exercice de l’épreuve de spécialité qui pose problème, en particulier une question sur la convergence et la limite d’une ligne brisée.

"C’est très frustrant, parce que la spé maths est une matière assez difficile. J’ai travaillé toute l’année, je connaissais mon cours par cœur, mes démonstrations, mes théorèmes, tout ça… Je me suis retrouvée face au sujet, et je n’ai pas compris le rapport avec le cours de l’année !", s’étonne Teïla, 18 ans, au micro de Sud Radio. "La partie A était plutôt abordable, mais je n’ai pas touché à la partie B ! C'était incompréhensible", abonde Mohammed, 18 ans lui aussi.

"Ils voient une difficulté, ils commencent à paniquer et ne traitent pas l’exercice"

Après coup, Annabelle pense, elle, que l’obstacle était surmontable mais n’en demeure pas moins surprise de cet énoncé. "Les deux grandes questions du début portaient sur le cours, mais la troisième était abstraite. La fameuse ligne brisée… C’était difficile sur le coup, mais je pense que c’était faisable si on s’y appliquait vraiment", glisse-t-elle.

Pour Philippe Frey, professeur agrégé de mathématiques, tout est une question de sang-froid face à la copie. "C’est aussi psychologique. Ils voient une difficulté, ils commencent à paniquer et ne traitent pas l’exercice. C’est difficile de trouver un juste équilibre entre la difficulté et le fait de ne pas pénaliser trop d’élèves. J’ai l’impression qu’ils voudraient revenir à des sujets plus difficiles, mais le public actuel fait qu’il faut y aller très progressivement", indique-t-il.

Un reportage de Pierre Collas et Martin Arnal

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