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Attentat de Nice : "Les familles des victimes vont voir le visage de la justice"

Par Jérémy Jeantet

Me Samia Maktouf, avocate de plusieurs proches de victimes de l'attentat de Nice, le 14 juillet dernier, évoque la présentation mardi aux parties civiles, par les magistrats en charge de l'enquête, des résultats des investigations menées concernant les circonstances du drame.

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Les familles attendent des réponses. Ce mardi, les magistrats chargés des investigations sur les circonstances de l'attentat de Nice, le 14 juillet dernier, qui a fait 86 morts et 468 blessés, présentent les résultats de leur enquête aux parties civiles.

Me Samia Maktouf, qui représente plusieurs d'entre elles, était l'invitée du Grand Matin Sud Radio. Pour elle, ce rendez-vous est "une date-clé pour les familles des victimes".

"Cette rencontre est très importante, a indiqué Samia Maktouf. Pour la première fois, les victimes et les proches vont enfin voir le visage de la justice par l’intermédiaire des magistrats en charge de cette instruction. Ils attendent d’entendre les circonstances. Y a-t-il eu des failles dans l’organisation d’un événement national comme le 14 juillet ? La mairie aurait-elle pu éviter un tel carnage ? Qu’est-ce qui n’a pas été fait ? Y a-t-il eu des dysfonctionnements ?"

Une rencontre pour laquelle deux victimes que Samia Maktouf représente n'ont pas été conviées : "Il s’agit de deux personnes présentes sur les lieux, mais on a considéré qu’ils n’étaient pas suffisamment près du camion fou. À quand un vrai statut de la victime ? Quel est le périmètre exact qui est déterminé arbitrairement par les juges ? À quelle distance, à un mètre, 5m ou 6m, peut-on être considéré comme victime ? C’est un problème de définition et de respect de victimes, de personnes qui étaient présentes. Le camion est passé à quelques mètres, ils sont traumatisés, mais ils n’accèdent pas au statut de partie civile et ne pourront pas panser ce traumatisme. À l’ère du terrorisme de masse, on ne peut plus s’attacher à de vieilles considérations et des déterminations subjectives et arbitraires. Quand on dit que mes clients ne peuvent pas être considérées comme des victimes parce que le terroriste ne les a pas directement visé, en dehors de Mohamed Merah, qui a réellement visé des soldats de la République et des enfants juifs, aujourd’hui, tout le monde est visé par le terrorisme aujourd’hui."

Réécoutez l'interview de Me Samia Maktouf dans le Grand Matin Sud Radio

 

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