Assaut du Raid à Saint-Denis terminé : ce que l'on sait

4h30, ce mercredi. Des échanges de tirs et des explosions retentissent à Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris. Les forces du Raid et de la BRI mènent un assaut contre des terroristes présumés, qui auraient un lien avec les attentats de vendredi dernier à Paris.Ils ripostent et les échanges de tirs sont nourris. Depuis ce matin, Saint-Denis est une ville en état de siège. Les rues sont barricadées et les gens sont appelés à se cloîtrer chez eux.Les suspects sont retranchés dans un appartement de l'une des principales artères de la ville. Lors du premier assaut, un terroriste présumé a été abattu et une femme a fait sauter sa ceinture d'explosifs. 7 personnes dont 4 hommes et une femme, ont été interpellés au cours de la matinée.5 policiers du Raid ont également été légèrement blessés et Diesel, une chienne d'intervention, a été tuée.Cet assaut ciblait notamment Abdelhamid Abaoud, le cerveau présumé des attentats de vendredi dernier à Paris, mais on ignore encore, à l'heure actuelle, s'il se trouvait dans l'appartement.Selon l'agence Reuters, les personnes retranchées dans cet appartement planifiaient un attentat à la Défense.Peu avant 11h30, l'AFP annonce que l'assaut est terminé mais que les forces de l'ordre sont toujours en train de mener des opérations de sécurisation.A midi, le procureur de la République a livré des détails sur l'opération de ce matin : "L'assaut a été mené dans le cadre de l'enquête ouverte vendredi soir suite aux attentats. Des éléments pouvaient laisser penser qu'Abaoud était susceptible de se trouver dans un appartement conspiratif à Saint-Denis, ce qui a entraîné l'opération de ce matin. Dans un premier temps, il y a eu l'interpellation de 3 personnes qui se trouvaient dans l'appartement, puis l'explosion d'une jeune femme, dont l'identité est encore inconnue et qui s'est faite exploser à l'aide d'une ceinture d'explosifs, et le décès d'un autre terroriste retrouvé à l'issue de l'opération, atteint de projectiles et de grenades. Deux autres personnes ont interpellées, ainsi que celui qui a fournit le logement et une de ses connaissances. En l'état, il est encore impossible de donner les identités des personnes interpellées."