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35 ans après l'attentat de la rue des Rosiers, les victimes attendent un procès

Par Benjamin Rieth

Le 9 août 1982, un attentat visant le restaurant Goldenberg faisait six morts et vingt-deux blessés. Trente-cinq ans plus tard, les victimes espèrent obtenir enfin l’extradition des suspects en France.

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Il y a trente-cinq ans jour pour jour, le restaurant Goldenberg, dans le quartier du Marais à Paris, était la cible d’un attentat faisant six morts et vingt-deux blessés. "Le restaurant Goldenberg était emblématique, rappelle Francis  Kalifat, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), invité de Sud Radio mercredi. On se souvient de l’émoi qu’avait provoqué cet attentat, François Mitterrand était venu sur place avec plusieurs ministres. Ça a été un traumatisme pour la communauté juive mais aussi pour notre pays"

Trente-cinq ans plus tard, plusieurs associations de victimes continuent de se mobiliser pour obtenir l’extradition des suspects de cet attentat en France. Elles ont notamment demandé mardi aux autorités "tout mettre en œuvre pour que ces suspects puissent être extradés, qu’on puisse lever ces blocages et qu’ils puissent être entendus en France", explique Francis Kalifat.  D’après le président du Crif, ces suspects sont identifiés "en Norvège pour certains, en Jordanie pour d’autres, et même à Ramallah", en Cisjordanie. "Trente-cinq ans après, alors qu’il y a déjà eu deux juges antiterroristes qui ont instruit ce dossier, nous ne savons pas pourquoi il est impossible que les suspects de cet attentat antisémite puissent être extradés, que les victimes puissent enfin avoir un procès", déplore Francis Kalifat. 

Surtout, ce procès serait le moyen pour certaines victimes et leurs proches "de terminer le deuil commencé il y a trente-cinq ans", assure le représentant du Crif : "Pour les victimes, les blessures sont encore vives, les plaies encore béantes parce qu’il n’y a pas encore ce procès". Francis Kalifat compte donc sur Emmanuel Macron pour obtenir cette extradition. "On se dit que c’est une nouvelle époque qui s’ouvre pour la France avec le dynamisme d’un jeune président. On peut avoir de l’espoir. Ça fera partie des premières demandes au moment où je le rencontrerai à la rentrée de septembre", précise-t-il avant d’ajouter : "Bien qu’il s’agisse de justice, les considérations politiques ne devraient pas entrer en compte. La justice doit pouvoir passer et les victimes ont droit à ce que la justice soit rendue".

 

>> Retrouvez l'intégralité du podcast de l'interview :

 

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