Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 7h10, Maxime Liedot. » Il est 7h42 sur Sud Radio et Sud Radio vous explique ce qui se passe en réalité dans les coulisses des dernières heures du procès jubilaire.
- Bonjour Maître Mourad Batik.
- « Bonjour. » Merci beaucoup d'être avec nous ce matin. Vous êtes le conseil de plusieurs membres de la famille de Delphine, dont le frère et depuis quelques temps également celui de l'ex-amant qui a fait beaucoup parler de lui en cette dernière semaine.
- Hier, en réalité, c'était la plaidoirie des avocats de la Défense, donc des avocats de Cédric Jubilard, qui a agité en réalité l'argument du procès médiatique où l'issue, en somme, fut décidée bien avant le début de ce procès, à savoir Cédric Jubilard est coupable.
- C'était votre sentiment aussi ? Il y a eu une pression médiatique beaucoup trop importante, beaucoup trop forte, où déjà en réalité le jeu était fait bien avant qu'il commence, il y a désormais quatre semaines ? Le procès médiatique, oui. La pression extrêmement forte, évidemment.
- En revanche, ce que les médias ont fait et ce que les médias ont dit depuis quatre ans, ça n'arrange pas du tout les partis civils.
- Au contraire, la pression médiatique, elle a été là pour dire qu'il est innocent, le dossier est vide, il n'y a pas de preuves, il n'y a pas de corps, il n'y a pas de scène de crime.
- Donc si on doit jauger et juger l'aspect médiatique dans le dossier, je crois que ça a été plutôt en faveur de la Défense.
- C'est votre sentiment, vous, maître Mouaz Bati, que ça a été en faveur ? Oui, c'est mon sentiment, bien sûr.
- Est-ce qu'on n'a pas justement dit que c'était...
- C'était Cédric et Jubilard le coup, pas précisément qu'il n'y avait que des preuves qui s'étaient cumulées ? Non, ça fait quatre ans que justement, en tout cas c'est mon sentiment évidemment, que tout le monde aurait pu être à tue-tête, que sans corps et sans aveu, il n'y a pas de scène de crime et que par conséquent, on est en train de procéder à une énorme erreur judiciaire.
- En revanche, quand au bout de quatre semaines de procès, vous pouvez avoir eu accès au dossier, que vous pouvez avoir eu accès aux contradictions, aux mensonges, là effectivement, on renverse un peu la vapeur médiatique avec des faits, avec du rationnel, avec du tangible, avec presque du mathématique.
- Et là, pour le coup, ça ne fait pas un pli.
- En tout cas, de mon point de vue, évidemment, les jurés arbitreront et décideront, mais de mon point de vue, les faits qu'il y a dans le dossier sont têtus.
- Et durant la pédoirie de la défense hier, il fut évoqué le profil aussi de Cédric Jubilard.
- Pendant votre pédoirie, la vôtre, maître, vous avez assuré qu'il construisait autour de lui un système totalitaire qui soumet et qui méprise, je vous cite, « un sale type », a dit son avocate hier, maître Emmanuel Franck, « mais un coupable ». On doit juger un coupable, pas un sale type.
- Est-ce que l'hypothèse que ça ne soit qu'un sale type, pour vous, n'existe pas ? C'est un coupable, c'est un criminel, c'est le mari qui a tué sa femme.
- Ça ne peut pas être autre chose, selon vous, maître ? En fait, il y a deux choses sur sa personnalité.
- Moi, je ne pense pas que Cédric Jubilard soit un monstre.
- Les monstres, ça n'existe pas.
- Anna Arendt nous l'a dit, nous l'a écrit.
- Il faut évidemment la relire.
- En fait, sa personnalité a mon porte-peu.
- Il y a des mecs très bien qui tuent et il y a des mecs qui sont, à contrario, des types insupportables et qui ne vont pas commettre de crimes.
- Donc, si vous voulez, moi, je ne veux pas qu'il soit condamné sur la base de ce qu'il est en dehors de cette séquence du 15 au 16 décembre 2020.
- Je souhaite que les faits soient pris en compte.
- Et rien que les faits, sa personnalité a mon porte-peu.
- Et puis, au demeurant, Cédric Jubilard, il est comme tout le monde.
- Il...
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