Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Maxime Liedot.
- Il est 7h42 sur Sud Radio, et les fameux crats centres de rétention administrative, problème lié à l'immigration, manque de place, coup qui explose.
- Bonjour Marie-Carole Tientu. Bonjour.
- Vous êtes sénatrice LR du Val-de-Marne, et c'est vous qui êtes l'auteur de ce rapport édifiant sur en réalité l'état des lieux de ces fameux centres de rétention administrative.
- Si les Français en ont entendu parler, on sait que c'était le point bloquant notamment, et l'objet de crispation dans la fameuse affaire Philippines, cette étudiante décédée précisément, parce que l'assassin sortait d'un centre de rétention administrative.
- Avant qu'on rentre dans les détails de votre rapport, vous pointez donc les défaillances de tout un système.
- À l'issue de votre travail, quels mots vous utiliseriez pour qualifier tout ce que vous avez en réalité retenu durant ces mois et ces mois et ces mois d'enquête, d'une certaine manière ? Oui, tout à fait. C'est une mission qui a été faite pendant six mois, pour ce qui est de la rétention administrative.
- Il faut savoir comment fonctionne la rétention.
- La rétention est évidemment un élément majeur de la politique migratoire.
- C'est la lutte contre l'immigration irrégulière.
- Ce sont les éloignements forcés.
- Il faut savoir que même si ça fonctionne mal, et c'est le cas, on dit que c'est perfectible, grâce aux centres de rétention administrative, c'est-à-dire qu'on garde à disposition les étrangers en situation irrégulière et qu'ils doivent retourner dans leur pays, c'est quand même la moitié des éloignements forcés qu'on réalise par an.
- Donc à la fois, on pointe du doigt.
- Effectivement, ce qu'il faut corriger.
- Mais on défend fortement ces centres de rétention, parce que sinon, il n'y aurait pas vraiment de politique migratoire en France encore affirmée.
- C'est la clé de la politique migratoire.
- C'est un élément essentiel.
- Et on dit même que les centres de rétention doivent connaître non seulement des réformes, mais une extension.
- On soutient le point de vue du ministre de l'Intérieur, qui veut que les 1 000 places supplémentaires que l'on doit avoir dans les centres de rétention soient bien réalisées dans les deux ans à venir.
- On a déjà du retard par rapport aux annonces qui avaient été faites.
- Marie-Carole Suin, tu vous êtes la sénatrice LR du Val-de-Marne.
- À l'origine de ce rapport, je le disais, il y a un chiffre notamment qui est presque affolant vraiment dans votre rapport.
- C'est que vous expliquez que la part des retenues du profil qualifié de dangereux parce que trouble à l'ordre public est passée de 7,3% en 2021 à 86% en 2024.
- Tout ça en ajoutant que le parc de ces fameux centres de rétention est saturé.
- Et qu'on a plus de 3 000 demandes d'admission cette année qui ont été refusées.
- Donc en réalité, vous nous expliquez qu'il y a des profils clairement dangereux qui actuellement se baladent en pleine nature, faute de place.
- Ce que dit le rapport, c'est qu'il y a un tri qui est fait.
- Et qu'en 2022, c'est la circulaire Darmanin qui avait décidé, puisqu'il y a peu d'éloignements effectivement réalisés sur les étrangers en situation irrégulière, de prioriser, c'est un vrai changement, non pas ceux des retenues les plus faciles à éloigner, mais les plus dangereux.
- Et aujourd'hui, on a effectivement 86%, c'est ça le chiffre de ce qu'on appelle trouble à l'ordre public.
- Alors avec des échelles de gravité différentes, mais ça dit quand même quelque chose de la rétention.
- Et la rétention aujourd'hui, c'est 27% aussi des retenues qui sortent de prison.
- Alors évidemment, quand on se dit que le chiffre important des 3 600 personnes pour lesquelles les préfets avaient demandé qu'ils soient effectivement mis dans des centres de rétention administrative, et ça n'a pas été fait, et ce chiffre, il est minoré, puisqu'en fait, on sait très bien que les préfets, sachant que les places manquent, ne présentent pas tous ceux qui devraient l'être pour être retenus dans les centres de rétention administrative.
- D'où l'urgence à créer des places supplémentaires.
- Et aussi ne pas se résoudre à se dire que l'éloignement forcé ne doit toucher que ceux qui sont les plus dangereux sur notre territoire.
- Mais il...
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