Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger. » « Le Président PS de la Gironde, bonjour. » « Bonjour. » « Bon, je disais rapidement, donc c'est ça, beaucoup de dépenses et moins de recettes en fait.
- C'est ce qui sans doute creuse votre déficit ? » « Oui, tout à fait. Nous avons des recettes, nous, qui sont liées à la consommation.
- C'était la TVA qui n'est pas forcément à la hauteur attendue.
- Puis surtout, depuis la guerre en Ukraine et la crise de l'immobilier, ce qu'on appelle les frais de notaire, qui représentaient des sommes qui étaient assez conséquentes sur nos budgets.
- Nous avons perdu 200 millions d'euros.
- En deux ans, sur un budget de 2 milliards, c'est-à-dire 10% du budget en moins. » « C'est-à-dire qu'il y a moins de ventes immobilières.
- Le marché s'est ralenti et c'est pour ça que vous percevez moins de droits. » « Très clairement, il suffit de discuter avec les notaires ou les chambres des notaires et ils vous disent qu'ils passent beaucoup moins d'actes aujourd'hui.
- Et déjà depuis un certain nombre de mois.
- Ce qui fait que les rentrées sont beaucoup moins importantes et parallèlement, nous avons des dépenses qui continuent à évoluer puisque nous avons en charge les solidarités, c'est-à-dire notamment l'accompagnement des personnes âgées, des personnes handicapées, la protection de l'enfance.
- Nous avons aussi les collèges et les routes.
- Et donc tout cela génère des dépenses qui évoluent au fil du temps.
- Et malheureusement, les recettes ne sont plus à la hauteur des besoins. » « Alors comment pouvez-vous faire, Jean-Luc Gleize ? Il faut diminuer un peu ces dépenses, si c'est possible, et puis essayer de trouver de nouvelles recettes.
- Mais c'est difficile de trouver de nouvelles recettes parce que ça veut dire que ce sont des impôts supplémentaires et les gens déjà se sentent un peu étouffés.
- Pour certains, par les impôts ou les taxes.
- « Mais en fait, les départements en France ne lèvent plus aucun impôt.
- Nous n'avons plus ni taxe d'habitation, ni foncier bâti, ni foncier non bâti, ni taxe professionnel.
- Donc nous n'avons plus la capacité même à jouer sur l'impôt qui n'est jamais évidemment très populaire.
- Mais ça n'est plus du tout possible.
- Et parallèlement, il faut diminuer effectivement, faire des économies sur les dépenses.
- Alors nous avions commencé en 2024 un certain nombre d'économies.
- Mais il va falloir à nouveau agir.
- On a agi sur 2025 aussi, puisque le budget est beaucoup moins important que ce que nous avions avant.
- Et nous allons encore devoir baisser sur 2026.
- Donc nous sommes en train de construire un plan de retour à l'équilibre pour 2028, parce qu'il faudra deux ans pour arriver à retrouver l'équilibre.
- Oui, c'est ça.
- Parce que comment vous pouvez payer votre dette tout en continuant de fonctionner, Jean-Luc Gleize ? Écoutez, nous faisons des économies.
- Par exemple, malheureusement, il faut retarder les gros entretiens sur les routes.
- Oui.
- À un moment donné, nous avions 14 nouveaux collèges à construire en Gironde, parce que nous recevons 20 000 habitants de plus par an.
- Eh bien, il n'y en aura que 12 construits au bout du compte.
- Et nous allons répartir les collégiennes et collégiennes différemment dans le département.
- Donc il y a plein d'actions qu'il faut mettre en œuvre, mais qui vont impacter aussi la vie des Girondins et des Girondins.
- Et c'est catastrophique.
- Nous souhaiterions, nous, avoir des recettes qui soient beaucoup plus stables, beaucoup plus solides, pour que nous puissions correctement financer le service public départemental.
- Et pourtant, vous êtes l'un des plus grands départements français.
- L'un des...
- Normalement, l'un des plus riches aussi, Jean-Luc Gleize.
- Comment on en arrive là ? Et vous en parlez avec vos autres collègues présidents de départements.
- Quelle est leur situation ? Et comment vous essayez, entre vous, de trouver des solutions ? Alors, tout d'abord, vous dire que les départements qui sont les plus importants en France sont ceux qui sont aujourd'hui ceux qui souffrent le plus.
- Parce que ce sont eux qui avaient le plus de frais de notaire précédemment.
- D'ailleurs, qu'ils redistribuent aux départements qui en ont moins.
- Et donc, désormais, comme les frais...
Transcription générée par IA