Retranscription des premières minutes :
- À la fin 2026, plusieurs milliers de places de stationnement vont disparaître des villes françaises pour améliorer la sécurité des piétons.
- Nous sommes avec Serge Gouard, le maire d'hiver droite d'Orléans.
- Bonjour Serge Gouard.
- Bonjour à vous.
- Que pensez-vous de cette idée ? Est-ce que vous êtes préparé à ça ? C'est toujours la même chose.
- On a des normes qui débarquent.
- Qui débarquent d'en haut.
- Voilà.
- Et puis débrouillez-vous, appliquez-les.
- Alors là, en l'occurrence, cette mesure-là, on la comprend.
- C'est une mesure qui vise à améliorer la sécurité routière pour avoir plus de visibilité des piétons, des automobilistes quand on traverse une rue.
- Donc ça se comprend.
- Mais le problème, il n'est pas là.
- Le problème, c'est qu'on en ajoute toujours, toujours, toujours et encore toujours plus.
- Ce qui fait que vous vous retrouvez dans une sorte de fratra de normes et qui parfois sont incohérentes et incompatibles entre elles.
- Et après, sur le terrain, débrouillez-vous.
- C'est-à-dire que là, par exemple, on vous impose ça.
- Alors la loi avait été votée il y a quelques années.
- Donc on a eu le temps de s'y préparer peut-être, non ? Oui, c'est ce qu'on a fait.
- Donc on a recensé tous nos passages piétons sur Orléans.
- On a repris dans chaque rue le stationnement et on a vu les places qu'il fallait supprimer.
- Vous voyez le boulot des services ? Vous voyez le boulot qui est fait ? Il n'est pas fait ailleurs pendant ce temps-là.
- Oui, c'est vrai.
- Et c'est vrai que.
- .
- Allez-y Serge Gouard, oui.
- Non, surtout moi, ce qui me finit par m'exaspérer, c'est qu'encore une fois, vous êtes dans une sorte, pardon du mot, mais de dégueulis normatif.
- Alors vous avez.
- .
- Quand vous aménagez une rue, on ne se rend pas compte de toutes les contraintes.
- Il va falloir que vous ayez un trottoir qui fasse telle largeur.
- Sinon, ce n'est pas légal.
- Il va falloir que vous ayez une zone de circulation 20, une zone 30, parfois pas de trottoir, parfois du trottoir.
- Il faut que vous ayez libéré les espaces sur le trottoir.
- Si vous avez des poteaux, par exemple, pour l'électricité, débrouillez-vous, etc.
- Si vous voulez faire un ralentisseur, il va falloir que vous comptiez le nombre de voitures par jour qui passent dans la rue.
- Parce qu'au-dessus d'une certaine quantité de voitures, vous ne pouvez pas faire le ralentisseur.
- Voilà.
- Et alors qu'est-ce qui se passe ? Vous faites des réunions de concertation avec les riverains, parce que chaque fois, c'est ce qu'on fait.
- C'est normal, c'est chez eux.
- Et ils vous disent, mais attendez, nous, on ne demande pas tout ça.
- Nous, on veut juste que la rue soit bien, qu'on puisse circuler, qu'on puisse être à pied, que les enfants soient en sécurité, etc.
- C'est des choses simples.
- Serge Gouard, est-ce que vous avez un exemple qui illustre ça ? Je ne sais pas, sur une réflexion d'une rue, d'un trottoir ? J'en ai tous les jours.
- L'Orléans, c'est.
- .
- On a refait une rue, là.
- Une rue dans Orléans, dans un beau quartier, tranquille, calme, sympa d'Orléans.
- Bon, on refait la rue.
- On fait une réunion de concertation.
- On a dû en faire deux.
- Les gens, on se met d'accord.
- On va faire une piste cyclable.
- On va élargir le trottoir.
- On va enfouir tout ce qui est réseau.
- Donc ça va être nickel.
- On va faire une jolie rue.
- On va garder du stationnement.
- Tout le monde est content.
- Bon.
- Le trottoir ne respecte pas exactement, à certains endroits, la largeur qui est prévue dans les normes.
- Eh bien, j'ai eu un recours en justice contre nous.
- D'accord.
- Ce recours pour quelques centimètres.
- Ah oui.
- Pour quoi ? 5, 10 centimètres ? Oui, oui, oui.
- Bon, mais...
Transcription générée par IA